La France redouble d'efforts pour résoudre les affaires criminelles non élucidées
Une grande partie du travail de ce pôle est d'identifier les dossiers à reprendre. Il faut ainsi regrouper les informations de plusieurs tribunaux, des cabinets d'avocats et des enquêteurs.
Pour réaliser ce travail minutieux, les technologies de pointe sont de précieux outils. "Dans les années 1980, nous étions loin d’imaginer qu’aujourd’hui nous serions en mesure d’analyser une dizaine de cellules pour obtenir un profil ADN", explique Christophe Champod, directeur de l'école des sciences criminelles de l'Université de Lausanne, vendredi dans La Matinale.
Cette avancée a mené à des "succès opérationnels importants", relève l’expert, car elle permet d'identifier les enquêtes pouvant être poursuivies.
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Échantillons précaires
Des familles sont parfois dans l’attente d’une réponse après de longues années. Mais les technologies ne sont pas la panacée. Des limites existent, avertit Christophe Champod: "Si on remonte sur des affaires très anciennes, les échantillons n’ont pas forcément été gardés. La deuxième chose, c’est que ces échantillons peuvent être conservés dans des conditions qui ne sont pas idéales. Je pense typiquement aux traces biologiques, qui peuvent se dégrader." Le professeur de sciences forensiques ajoute qu’il est toujours possible de chercher un profil sans toutefois le trouver.
Situé à Nanterre, en région parisienne, le pôle français veut éviter de perdre des informations et créer à terme une mémoire criminelle. En Suisse aussi, les affaires non résolues existent, comme la disparition en 1985 de la petite Sarah Oberson. Un dossier qui ne sera jamais classé, selon sa famille.
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