Les nouveaux robots qu'Uber a présentés lundi ont la forme de grandes glacières posées sur quatre roues. Le couvercle arbore un radar qui leur permet de se repérer en ville. Et sur le devant, il y a deux caméras qui ressemblent à deux grands yeux.
Le fonctionnement de ces machines est plutôt simple. Au moment de commander, il faut choisir une livraison par un humain ou par ce robot. Si on opte pour ce dernier, quand la machine arrive à destination, une notification arrive sur le téléphone du client avec un code qui servira à déverrouiller une porte sur le robot livreur pour récupérer le repas.
Dans un premier temps, l'essai réalisé par Serve Robotics, entreprise chargée des machines, et Motional, spécialisée dans la conduite autonome, a lieu aux Etats-Unis, autour de Los Angeles. Mais Uber a très envie d’étendre ce service ailleurs, sans doute en Europe aussi.
Essais à La Poste en 2016
Dès 2016, La Poste a testé des machines qui ressemblaient comme deux gouttes d’eau à celles d’Uber. Ses robots avaient pour mission de livrer des paquets. Mais La Poste a dû arrêter les tests, car la loi suisse impose qu’un humain accompagne en permanence ces petites machines.
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Outre la loi, leur manque de fiabilité peut également poser problème. Aux Etats-Unis, c’est par exemple un humain qui reprend le contrôle du robot quand il doit traverser une route. Ces machines sont donc loin d’être autonomes dans des lieux aussi complexes que les villes. Mais sur les campus universitaires, tout est plus facile. Sur de nombreux sites d’universités aux Etats-Unis, mais aussi à l’EPFL à Lausanne, des robots effectuent déjà des livraisons.
Quid du drone?
Concernant la livraison par drone, là aussi, les promesses ne sont pas encore tenues. Malgré tous ses efforts, Amazon n’a toujours pas réussi à lancer un service commercial. Mais l’histoire n’est pas finie puisque Google vient d’annoncer un vaste test, également aux Etats-Unis, pour déposer des produits d’épicerie dans les jardins de ses clients.
Le problème, là aussi, c’est que les drones de livraison ne sont pas assez sûrs. En Suisse, La Poste avait perdu l’une de ses machines, tombée dans le lac de Zurich. Et plusieurs drones de Google ont été attaqués par des corbeaux teigneux.
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Sujet radio: Anouch Seydtaghia
Adaptation web: Fabien Grenon