Publié

La plupart des dinosaures avaient le sang chaud, selon une nouvelle étude

Les dinosaures ont disparu au printemps. [depositphotos - Iurii]
La plupart des dinosaures avaient le sang chaud, selon une nouvelle étude / Le Journal horaire / 29 sec. / le 25 mai 2022
La plupart des dinosaures étaient des animaux à sang chaud, comme les oiseaux et les mammifères, plutôt qu'à sang froid comme les reptiles. C'est ce que révèle une étude mercredi qui apporte une première mesure directe de leur métabolisme.

Elle s'appuie sur une nouvelle technique mesurant le taux métabolique des dinosaures, c'est-à-dire leur capacité plus ou moins grande à convertir l'oxygène en énergie pour vivre, selon les scientifiques emmenés par la paléobiologiste Jasmina Wiemann, du California Institute of Technology.

Les animaux à sang chaud, comme les oiseaux ou les humains, ont un métabolisme élevé. Ils absorbent beaucoup d'oxygène, nécessaire à la production de calories leur permettant de maintenir leur température et de rester actifs.

A l'inverse, ceux à sang froid, comme les reptiles, ont une activité plus modérée et dépendent des conditions externes pour maintenir leur température corporelle. En bref, ils ne lézardent pas au soleil par plaisir, mais par nécessité.

Utilisation de l'oxygène

Cette dichotomie a posé un problème aux naturalistes pour les dinosaures. Car une de leurs branches descendantes, les oiseaux, sont à sang chaud, alors que leurs plus proches cousins à l'époque, comme les crocodiles, étaient des reptiles à sang froid.

Au point qu'une étude retentissante de 2014 a même attribué aux dinosaures un système à sang tiède. Mais toujours en estimant leur métabolisme par des méthodes indirectes et peu fiables, tenant compte de la température de formation de minéraux dans leurs os ou de leur vitesse de croissance osseuse.

L'étude publiée dans Nature se penche sur l'élément-clé du métabolisme, l'utilisation de l'oxygène, et plus particulièrement l'étude de ses traces sous forme de "restes" dans les os.

"Cela laisse un enregistrement de la quantité d'oxygène qu'un dinosaure respirait, et donc de son taux de métabolisme", a expliqué Jasmina Wiemann dans un communiqué.

ats/ther

Publié