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Sièges chauffants à 29 francs par mois? Des marques testent les options sur abonnement

BMW propose des options pour votre voiture sur abonnement: interview de Jean-Luc Pirlot
BMW propose des options pour votre voiture sur abonnement: interview de Jean-Luc Pirlot / Forum / 6 min. / le 14 juillet 2022
Comme dans nos smartphones, les microtransactions ou les achats en ligne arrivent dans les véhicules. L'industrie automobile, en pleine transition électrique et technologique, cherche à tirer de nouveaux profits des voitures connectées.

De plus en plus de constructeurs automobiles proposent désormais en Suisse des options que l'on active et qu'on paie directement avec son smartphone. L'achat en ligne a alors un impact "physique" sur la voiture.

Aujourd'hui, les voitures sont devenues des ordinateurs sur quatre roues. Elles sont connectées. Et comme tout objet connecté, la tentation est grande pour le constructeur de vendre un abonnement ou de proposer des microtransactions.

Capture d’écran du magasin numérique de BMW Suisse [BMW]
Capture d’écran du magasin numérique de BMW Suisse [BMW]

Pratiquement, ces achats à la demande touchent essentiellement les véhicules haut de gamme. BMW ou Mercedes proposent par exemple des magasins numériques sur téléphone. Après avoir créé un identifiant, il suffit d'acheter en ligne un service.

Paiement à l'utilisation

Et on trouve de tout. Chez BMW, les sièges chauffants coûtent 29 francs pour un mois, 229 pour une année entière ou 499 francs pour un accès permanent. Le chauffage du volant est également payable par mois.

"Si une fonction telle que les sièges chauffants a déjà été réservée et achetée lors de la commande du véhicule, cette fonction reste disponible sans restriction et sans frais supplémentaires", explique BMW Suisse.

Quelle place pour les garagistes?

"Seules les fonctions commandées après la livraison et l'achat du véhicule peuvent être mises à niveau via la boutique BMW ConnectedDrive. Dans ce cas, seules les durées de fonctionnement ou d'utilisation souhaitées sont facturées, comme pour un contrat de leasing".

Pour l'heure, ce type d'achat trouve peu d'écho chez les clients selon les garagistes contactés par la RTS. Les ventes seraient encore confidentielles.

Une mutation

Progressivement, plusieurs options se retrouvent derrière des abonnements. On y trouve surtout l'accès à des logiciels de conduite comme le maintien automatique de la distance avec le véhicule qui précède (49 francs pour un mois). Et pour que les caméras de la voiture enregistrent tout ce qui se passe autour, il faut débourser 19 francs pour un mois.

Tesla, qui représente désormais près de 10% des immatriculations en Suisse en juin 2022, propose un abonnement premium, depuis 2020, pour avoir accès à la circulation en temps réel ou la musique en streaming.

Chez Volkswagen, on prépare un abonnement ou un achat au trajet pour la conduite autonome. Dans une interview donnée à Bloomberg, Dirk Hilgenberg, le responsable des logiciels, estime qu'ils pourront proposer des conduites autonomes sur les prochains 50 km, par exemple, pour que le conducteur dorme ou se détende.

Futur espace de divertissement

Ces espaces sans conduite seraient des moments propices pour vendre des services en ligne directement dans la voiture. Petit à petit, les constructeurs veulent se muer en entreprise technologique.

La tendance lourde pour les constructeurs est donc la monétisation des voitures connectées. Le groupe Stellantis, qui possède des marques comme Peugeot ou Fiat, estime que sa flotte de véhicule lui rapportera 20 milliards supplémentaires par an à l'horizon 2030.

Les nouveaux revenus seront générés par des ventes de logiciels, des mises à jour ou des abonnements. Mais pas seulement. Les capteurs de la voiture emmagasinent des données. Des datas que les marques peuvent utiliser pour améliorer leurs logiciels ou simplement les vendre en les anonymisant.

Pascal Wassmer

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