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Alexandra Calmy: "Il faut se mobiliser pour lutter contre la variole du singe"

Alexandra Calmy, médecin infectiologue et responsable de l'Unité VIH aux HUG. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Quels parallèles entre la variole du singe et le sida? Interview d’Alexandra Calmy / Forum / 5 min. / le 6 août 2022
Alors que les cas de variole du singe augmentent rapidement en Europe et aux Etats-Unis, Alexandra Calmy, infectiologue et responsable de l'unité sida aux HUG, a appelé samedi dans Forum les politiques à se mobiliser pour lutter contre cette épidémie.

De retour du Congrès mondial sur le sida qui s'est tenu à Montréal, Alexandra Calmy a appelé dans Forum les autorités sanitaires "à agir et à agir vite" pour lutter contre la variole du singe "parce que les patients sont là, avec des complications et des douleurs et nous n'avons rien vraiment à leur proposer en terme de prévention".

Plus de 26'000 cas étaient dénombrés jeudi dans le monde. En Suisse, un peu plus de 300 malades ont été confirmés. L'OMS a déclenché fin juillet son plus haut niveau d'alerte, l'urgence de santé publique.

>> Lire : L'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte face à la variole du singe

Réponse initiale timide

"Pour lutter contre une épidémie, il faut agir globalement et équitablement, sans exclusion ni discrimination", a-t-elle encore relevé. "Déjà pour le sida, la mobilisation a toujours été nécessaire pour implémenter des actions de santé publique efficaces, c'est la même chose qui se passe avec la variole du singe parce que c'est une épidémie qui est beaucoup moins spectaculaire que le Covid".

"Il est nécessaire que la communauté s'engage et se mobilise, nous n'aurons rien facilement. Nous avons connu le même phénomène avec le VIH", a encore déclaré la médecin.

"Ce qui est sûr pour l'instant, c'est que la réponse initiale est plutôt timide, même un peu hésitante, mais ce qui est important, et c'est aussi une leçon du sida, c'est que la réponse à une épidémie comme la variole du singe ne peut pas être uniquement médicale, elle doit être sociale et politique. C'est cette réponse politique que nous attendons en Suisse"

Propos recueillis par Esther Coquoz/lan

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