A Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes françaises où la RTS s’est rendue (voir le reportage en bas de page), les fruits et légumes servis dans les cantines sont produits directement dans la commune. Depuis 2011, une régie agricole municipale cultive six hectares permettant de fournir en végétaux les 1300 repas nécessaires chaque jour.
Ce projet s'inscrit dans un plan plus ambitieux, la promotion d'une alimentation durable grâce à une production purement locale. Les problèmes climatiques et les risques actuels poussent les pouvoirs publics à s'intéresser à la question de la souveraineté alimentaire.
Une Suisse auto-suffisante, est-ce possible?
En Suisse aussi, des experts se penchent sur cette problématique. En 2021, l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (AEP) publiait un rapport réalisé avec le concours de l'Agroscope. Celui-ci décrit dans le détail à quoi ressemblerait une production agricole nationale optimisée afin de nourrir localement toute la Suisse.
Les conclusions du rapport sont contrastées: il serait théoriquement possible de produire l'objectif minimal de calories, mais au prix d'un régime peu varié et présentant éventuellement certaines carences. L'étude permet toutefois de comprendre certains sacrifices nécessaires si l'on voulait se diriger vers une alimentation plus locale et durable. Nous vous proposons de l'expérimenter en répondant au quiz ci-dessous:
L'analyse de l'AEP vise à répondre à un risque éventuel de pénurie globale et majeure. Certaines de ces conclusions restent pertinentes en ce qui concerne la durabilité de notre alimentation. Ainsi, les viandes et produits exotiques connaîtraient un sérieux recul ou disparaîtraient totalement de nos assiettes.
Ces aliments sont soit gourmands en ressources, soit inadaptés à nos cultures, éventuellement les deux. Ils impliquent souvent, de ce fait, un coût environnemental important. Voici les détails du régime optimal caloriquement:
Tybalt Félix