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Jupiter se révèle de manière inédite grâce au télescope James Webb

James Webb livre ses premières infos et des images inédites de Jupiter
James Webb livre ses premières infos et des images inédites de Jupiter / 19h30 / 2 min. / le 26 août 2022
Deux petites lunes, des anneaux nébuleux et des pôles luisants: la NASA a publié d'impressionnantes nouvelles images de Jupiter grâce au télescope spatial James Webb (JWST).

"C'est vraiment remarquable de parvenir à voir des détails sur Jupiter avec ses anneaux, ses petits satellites et même des galaxies, tout ça dans une seule image", s'est félicitée Imke de Pater, astronome, professeure émérite à l'université de Berkeley, dans un article de blog de la NASA. "Honnêtement, on ne s'attendait pas à ce que ça sorte si bien", ajoute-t-elle.

Aux pôles de la planète la plus massive de notre système solaire émergent des lumières comme fluorescentes: ce sont les aurores de Jupiter qui, comme pour notre Terre, sont constituées de particules venues du Soleil qui réagissent au champ magnétique de l'astre. Elles s'étendent jusqu'à de très hautes altitudes au-dessus des pôles.

Ces images présentent aussi la surface de cette géante gazeuse avec ses vents, tempêtes et brouillards.

Une vue plus large montre Jupiter avec ses anneaux, très fins et très peu lumineux, et deux lunes, Amalthée et Adrastée. En arrière-plan, les petits points un peu moins nets sont des galaxies capturées par le JWST.

Sur cette image composite de Jupiter, on peut voir tout à gauche la pointe de diffraction de son satellite Io, puis deux lunes – Amalthée et Adrastée – les très fins anneaux de la géante gazeuse, ses aurores nord et sud, ainsi que la diffraction de son aurore.
Sur cette image composite de Jupiter, on peut voir tout à gauche la pointe de diffraction de son satellite Io, puis deux lunes – Amalthée et Adrastée – les très fins anneaux de la géante gazeuse, ses aurores nord et sud, ainsi que la diffraction de son aurore.

Ces images sont tirées des observations d'un des instruments de James Webb, NiRCam, qui observe l'infrarouge proche grâce à des filtres spéciaux. Comme l'infrarouge est un champ invisible à l'œil nu, la lumière a été "traduite" avec des couleurs que nous pouvons voir.

En général, les longueurs d'ondes les plus longues apparaissent plutôt rouge et les plus courtes sont montrées dans des tons bleus.

Des nuages d'altitude

L'immense tache rouge jovienne – si grande qu'elle pourrait avaler entièrement notre Terre – apparaît blanche, comme la couche nuageuse à l'équateur, car elle reflète beaucoup de rayons solaires: "Ici, la brillance indique une altitude élevée", note Heidi Hammel, une scientifique interdisciplinaire pour les observations du Système solaire par James Webb.

Les données collectées seront étudiées par les chercheuses et les chercheurs pour mieux comprendre le fonctionnement interne de Jupiter, la cinquième planète gravitant autour de notre Soleil, et la plus grande.

Stéphanie Jaquet et l'ats

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