Dans le cadre du projet européen "EpiDiverse", une équipe d'Agroscope-Changins (VD) a étudié si et comment le stress influence le patrimoine génétique des fraises des bois.
A cet effet, Maria Estefania Lopez Ortiz et Etienne Bucher ont exposé des plantes à différentes situations stressantes et étudié l'épigénétique des fraises.
L’épigénétique décrit les modifications qui influencent l’activité des gènes sans pour autant modifier la séquence de l'ADN. Selon l'étude, tous les types de stress testés, mais tout particulièrement celui dû à la chaleur, ont entraîné des modifications du patrimoine épigénétique des fraises des bois.
Faculté à se souvenir
L'étude montre en outre que les modifications constatées sont conservées pendant un certain temps. Elles servent à la gestion du stress et pourraient ainsi permettre à la plante de mieux s’adapter à la prochaine situation de stress.
Le végétal a en quelque sorte la faculté de "se souvenir", note la station fédérale de recherche dans un communiqué publié jeudi. Cela signifie que, en plus des mutations naturelles, les plantes ont une autre possibilité dynamique de s'adapter à des conditions environnementales fluctuantes.
La prochaine étape pour Agroscope consistera à étudier combien de temps les plantes se souviennent du stress. Les chercheurs tenteront également de savoir si ces propriétés sont transmises aux générations suivantes, et si oui, sur combien de générations.
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ats/kkub