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Chloé Carrière: "Le report du décollage de la fusée Artemis ne doit pas être vu comme un échec"

Chloé Carrière, spécialiste du management des technologies spatiales. [RTS]
Le décollage de la fusée Artémis est repoussé pour cause de fuite de carburant: interview de Chloé Carrière / Le 12h30 / 1 min. / le 4 septembre 2022
L'agence spatiale américaine a dû annuler samedi soir, pour la deuxième fois, le lancement de sa méga fusée Artemis, chargée de préparer le retour de l'homme sur la Lune. Pour Chloé Carrière, spécialiste du management des technologies spatiales à l'EPFL, interrogée dimanche dans le 12h30, il n'est toutefois pas question de parler d'échec.

"On est dans un modèle d'expérimentation. Il faut rappeler que le lanceur Falcon 9, qui est la première fusée partiellement réutilisable de SpaceX, a vu le jour grâce justement à ses échecs", explique la spécialiste.

Par ailleurs, poursuit-elle, "les reports dans le domaine spatiale arrivent tout le temps. Il ne s'agit pas d'une grosse surprise".

>> Lire à ce sujet : Le décollage de la fusée Artemis vers la Lune à nouveau reporté par la Nasa

Fuite de carburant

Le décollage était initialement prévu à 14h17 heure locale (20h17 heure suisse), avec une fenêtre de tir de deux heures.

Mais après plus de trois heures à tenter de résoudre un problème de fuite de carburant au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée, le temps est venu à manquer pour les équipes de lancement.

>> Voir aussi le 12h45 :

Décollage repoussé pour la fusée Artemis. Une fuite de carburant repousse encore une fois l'opération
Décollage repoussé pour la fusée Artemis. Une fuite de carburant repousse encore une fois l'opération / 12h45 / 1 min. / le 4 septembre 2022

Trajectoire spécifique

Comme l'explique Chloé Carrière, une fenêtre de tir est déterminée par la mécanique orbitale. "On veut que cette fusée suive une trajectoire spécifique. C'est pourquoi on ne peut pas la lancer n'importe quand."

Pour la spécialiste du management des technologies spatiales, il serait réaliste d'imaginer une troisième tentative de lancement de la fusée vers la mi-octobre.

Célia Bertholet/hkr

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