Ce nouveau dispositif devra permettre d'accélérer la mise à disposition de cette technologie à toutes et tous, notamment celles et ceux qui oeuvrent dans le monde pour atteindre les Objectifs du développement durable (ODD). Il fait partie de huit solutions concrètes dévoilées cette année en s'appuyant sur l'analyse en 2021 du "radar" du GESDA qui tente d'anticiper les avancées scientifiques sur 5, 10 et 25 ans pour l'être humain, la société ou encore le climat.
"Ce sont les premiers prototypes d'actions pour accélérer le recours aux technologies émergentes", a affirmé à la presse le président du GESDA Peter Brabeck-Letmathe. Ils vont du quantique à la décarbonation de la société.
Les technologies quantiques devraient provoquer un changement sans précédent pour les flux de données. Elles "arrivent plus rapidement que nous le pensions", estime le vice-président du GESDA Patrick Aebischer. Selon des estimations, les gouvernements et les entreprises vont investir plus de 16 milliards de dollars d'ici fin 2027.
Des avancées au profit de toutes et tous
La fondation veut garantir que les bénéfices soient accessibles à l'ensemble de la population mondiale. Certains redoutent les effets d'un contrôle des données par des entités ou des individus malveillants.
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L'accès aux ordinateurs quantiques pourrait aboutir à la fabrication plus efficace des médicaments, à des engrais moins chers et plus ciblés, à des batteries plus durables ou encore à des panneaux solaires plus efficients. Une étude de faisabilité sur l'OQI est attendue pour l'année prochaine.
La situation actuelle, avec la guerre en Ukraine et les crises alimentaires et énergétiques, "est une bonne raison" d'avoir un acteur comme le GESDA, estime Peter Brabeck-Letmathe. Il faut éviter que seules les grandes puissances ne bénéficient des avancées scientifiques, dit-il. D'où le rôle de cette plateforme comme "intermédiaire honnête".
ats/ami
Le "radar" du GESDA étendu
Parmi ses objectifs, le GESDA veut également disséminer davantage son "radar". Une discussion en ligne a lieu cet été avec des étudiants africains. La plateforme va encadrer plus largement les actuels et futurs dirigeants aux défis du lien entre science et diplomatie. Une approche en collaboration avec de nombreuses institutions dont les Universités de Genève et Zurich et les deux Ecoles polytechniques fédérales.
Le radar a été élargi cette année à dix nouvelles thématiques et en atteint près d'une trentaine comme l'intelligence artificielle (IA) avancée, l'augmentation des capacités de l'être humain, l'éco-régénération et géo-ingénierie ou la diplomatie scientifique. Au total, plus de 770 scientifiques de dizaines de pays ont contribué.
Contacts académiques et politiques
Autre innovation, le GESDA lance une infrastructure d'impact pour augmenter ses instruments et ses ressources financières. "Il faut passer à l'étape de l'application", a affirmé Patrick Aebischer qui va la présider. Une nouvelle collaboration pour lier la science aux défis futurs de la guerre et pour la sécurité internationale sera menée avec le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP) et l'Université de Columbia.
En plus du lien avec les diplomates, le GESDA a renforcé son approche politique. Le président de la Confédération Ignazio Cassis participera vendredi à une discussion avec la secrétaire d'État à l'éducation, la recherche et l'innovation Martina Hirayama et des ministres de cinq pays.
Plus de 1200 personnes au total doivent assister au sommet jusqu'à vendredi. Après l'extension pour dix ans du financement du Conseil fédéral et des autorités genevoises en début d'année, cette réunion lance la nouvelle étape de cette plateforme.