Par le biais de Datamama, les participantes alimentent un registre de recherche en répondant à de courts questionnaires envoyés directement sur l'application. Non seulement la méthode est novatrice, mais les informations récoltées prennent en compte des facteurs rarement considérés dans les études: l'alimentation, le sommeil, l'activité physique ou encore l'environnement de vie.
De plus, les utilisatrices se voient offrir une information fiable, adaptée aux recommandations suisses. Elle est rédigée par des professionnels de la santé sur divers thèmes de la grossesse et du post-partum (symptômes et maladies, examens de grossesse, activité physique et alimentation, santé mentale, accouchement, allaitement, etc).
Finalement, les participantes ont accès à un agenda de grossesse intelligent. Il leur rappelle la date de leurs différents rendez-vous et examens de grossesse en fonction de leur terme.
Combler un vide
A l'origine de Datamama, les professeurs Alice Panchaud, pharmacienne spécialisée dans l'étude des médicaments durant la grossesse, et David Baud, chef du service d'obstétrique du CHUV, en partenariat avec la HEIG-VD. Ils sont partis du constat qu'avec 4% des financements mondiaux, la part de la recherche dédiée aux femmes restait considérablement plus faible que celle dédiée aux hommes.
Selon eux, une application comme Datamama peut aider à pallier le manque d'informations qui en découle et répondre aux nombreuses questions laissées en suspens dans ce domaine.
Depuis juillet, Datamama a été téléchargée par plus de 200 femmes. Une version dans les différentes langues nationales devrait être prochainement disponible et lui permettre de devenir l'application de référence pour la grossesse et la recherche en Suisse.
Données utilisées pour la recherche
Le projet a été validé par la commission d'éthique du Canton de Vaud. Les utilisatrices signent un consentement électronique lors de leur inscription. Les données sont récoltées de manière anonyme et stockées sur les serveurs sécurisés de l'Université de Lausanne (UNIL).
Ces données pourront être utilisées par les chercheurs de la maternité afin de mener de nouvelles études. Par exemple sur les facteurs influençant la qualité du sommeil durant la grossesse, la prise de poids, le bien-être psychologique, et bien d'autres sujets au cœur des préoccupations des patientes.
ats/cab