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Avalanche de départs chez Twitter après un ultimatum d'Elon Musk

Les départs se sont multiplié chez Twitter, au lendemain d'un ultimatum d'Elon Musk. [AP/Keystone - Jeff Chiu]
Avalanche de départs chez Twitter après un ultimatum d'Elon Musk / Le Journal horaire / 34 sec. / le 18 novembre 2022
Les départs se multipliaient chez Twitter jeudi, au lendemain d'un ultimatum d'Elon Musk,  propriétaire et patron de Twitter depuis trois semaines, qui a demandé aux employés rescapés de la première vague de licenciements de choisir entre se donner "à fond, inconditionnellement", et partir.

"Je suis peut-être exceptionnelle, mais (...) je ne suis pas inconditionnelle", a par exemple tweeté Andrea Horst, dont le profil LinkedIn affiche encore "Responsable de la chaîne d'approvisionnement (survivante) chez Twitter".

Elle a ajouté le hashtag "#lovewhereyouworked", c'est-à-dire "Aime l'endroit où tu as travaillé", comme des dizaines d'autres salariés annonçant leur choix sur la plateforme.

Selon plusieurs médias américains, des centaines d'employés ont choisi de partir.

La moitié des 7500 employés du groupe californien ont déjà été licenciés il y a deux semaines par le multimilliardaire, et quelque 700 salariés avaient déjà démissionné pendant l'été, avant même d'être sûrs que l'acquisition aurait lieu.

Jeudi soir, de nombreux utilisateurs du réseau social, notamment des ex-collaborateurs, des journalistes et des analystes, se demandaient donc si la fin de Twitter était proche.

"Et... nous venons d'atteindre un nouveau pic d'utilisation de Twitter, lol", a ironisé Elon Musk, qui a racheté la plateforme pour 44 milliards de dollars le 27 octobre.

Il a aussi tweeté un drapeau de pirate à tête de mort et un mème (image parodique), montrant un homme au visage d'oiseau bleu, posant devant une tombe aussi masquée d'un oiseau bleu, comme si Twitter assistait, hilare, à son propre enterrement.

Jeudi après-midi, Twitter a prévenu tous les employés que les bâtiments de l'entreprise étaient temporairement fermés et inaccessibles, même avec un badge, d'après un courrier interne publié par plusieurs médias américains.

"Les bureaux rouvriront lundi 21 novembre. Merci pour votre flexibilité. Merci de continuer à vous conformer au règlement interne en vous abstenant de discuter d'informations confidentielles sur les réseaux sociaux, avec la presse ou ailleurs", indique le message.

>> Lire aussi : Une faillite de Twitter ne peut pas être totalement exclue, prévient Elon Musk

Mercredi, Elon Musk a demandé individuellement aux employés du réseau social de s'engager à "travailler de longues heures à haute intensité", "pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel".

"Seule une performance exceptionnelle vaudra une note suffisante", a-t-il précisé dans ce courrier interne consulté par l'AFP.

Méthode détonante

Les salariés avaient jusqu'à jeudi après-midi pour cliquer sur la case "oui", sous peine de devoir quitter Twitter avec une indemnité correspondant à trois mois de salaire.

Une méthode qui détonne même aux Etats-Unis, où le droit du travail est moins protecteur des salariés que dans beaucoup de pays développés.

Jeudi soir, des messages anti-Elon Musk ont été projetés sur la façade du siège de l'entreprise à San Francisco, juste à côté du logo, dont "Elon Musk, ferme-la", "Stop au Twitter toxique" ou "En avant vers la faillite", d'après des photos de Gia Vang, une journaliste de l'antenne locale de la chaîne NBC.

Des dizaines d'employés actuels et surtout passés se sont retrouvés jeudi soir dans un "Spaces", les salons audio de la plateforme, pour se soutenir et évoquer de bons souvenirs.

Des salariés qui ont choisi de rester ont évoqué leur attachement indéfectible au réseau social et leur désir de le voir survivre et même renaître.

>> Ecouter aussi la chronique dans La Matinale sur les turbulences dans le monde des réseaux sociaux :

Le logo de Facebook. [Keystone - Fabian Sommer]Keystone - Fabian Sommer
CTRL-Z -La fin des réseaux sociaux? / CTRL+Z / 5 min. / le 18 novembre 2022

afp/kkub

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