Selon les résultats préliminaires de cette étude de l'Université de Galway, menée sur plus de 100 espèces, les libellules et les mouches sont les espèces capables de détecter les changements de leur environnement le plus rapidement.
En effet, elles peuvent déceler jusqu'à 300 variations par seconde contre 65 pour les humains. Mais d'autres animaux sont nettement moins réactifs: certaines étoiles de mer perçoivent moins d'une variation par seconde.
Gain d'énergie
Selon les chercheurs irlandais, la perception du temps d'une espèce pourrait être "liée à la vitesse à laquelle son environnement peut changer".
Autre conclusion de l'étude: les prédateurs terrestres auraient une perception du temps plus lente que les prédateurs aquatiques. La perception temporelle rapide est coûteuse en énergie pour certains animaux. Ainsi, les espèces n'en ayant pas usage peuvent allouer cette énergie à d'autres besoins.
Les conclusions des scientifiques de l'Université de Galway pourraient aider à comprendre les interactions entre les prédateurs et leurs proies ou à analyser comment certains paramètres - la pollution lumineuse, par exemple - peuvent influencer certaines espèces.
Lucia Sillig/vajo