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Un logiciel diminue les séquelles liées aux AVC avec l'intelligence artificielle

La récupération après un accident vasculaire cérébral (AVC) implique une prise en charge spécifique.
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Un logiciel diminue les séquelles liées aux accidents vasculaires cérébraux grâce à l'intelligence artificielle / La Matinale / 1 min. / le 28 décembre 2022
En Angleterre, un logiciel s'est servi de l'intelligence artificielle pour diminuer les séquelles lors d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Selon les résultats publiés cette semaine, il fait gagner une heure sur le diagnostic.

Le nombre de patients qui ne présentent pas ou peu de séquelles après un accident vasculaire cérébral (AVC) a été multiplié par trois au Royaume-Uni grâce à l'intelligence artificielle (IA). Développé par une entreprise basée à Oxford, le système Brainomix e-Stroke réduit de plus d'une heure le diagnostic.

Il permet donc de choisir rapidement le traitement le plus adapté. Grâce à cette technologie, le taux de patients ne souffrant d'aucun handicap ou d'un handicap léger est ainsi passé de 16% à 48%.

Gain de temps dans le diagnostic

L'intelligence artificielle apporte également une aide à la prise de décision dans l'interprétation de scanners du cerveau pour permettre au patient d'avoir le bon traitement, au bon endroit, au bon moment. Lors d'un accident vasculaire cérébral, plus vite la personne est soignée, moins de séquelles elle aura.

L'intelligence artificielle est également au service du diagnostic, a expliqué Raphaël Gottardo, directeur du centre de données biomédicales du CHUV et professeur à l'Université de Lausanne, mercredi dans La Matinale. "Il y a l'automatisation de ce diagnostic, mais aussi la possibilité de l'effectuer avec une meilleure précision".

Chaque minute compte

Le ministère de la Santé du Royaume-Uni cite notamment l'exemple de Carol Wilson, assistante pédagogique et grand-mère qui, en juin 2021, a souffert de crampes intenses et a perdu rapidement la vue et l'usage de ses membres. Le logiciel a permis de diagnostiquer rapidement un caillot de sang au cerveau et d'opter pour une thrombectomie.

"J'ai pu m'asseoir et envoyer des SMS à ma famille le jour même, puis rentrer chez moi et remarcher environ deux jours après avoir eu un AVC", a-t-elle témoigné. Plus de 85'000 personnes font un AVC chaque année au Royaume-Uni, contre 16'000 personnes en Suisse.

Natacha Van Cutsem/hkr

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