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L'Agence spatiale européenne augmente son budget pour concurrencer les lanceurs privés

Le budget de l'ESA, l’agence spatiale européenne augmente pour faire face à une concurrence toujours plus féroce.
Le budget de l'ESA, l’agence spatiale européenne augmente pour faire face à une concurrence toujours plus féroce. / 19h30 / 2 min. / le 23 janvier 2023
Alors que l'Agence spatiale européenne (ESA) est confrontée à une concurrence féroce, en particulier celle des lanceurs privés américains, ses pays membres, dont la Suisse, ont décidé d’augmenter son budget de 17% pour atteindre 17 milliards.

Jamais l'espace n'aura suscité autant de convoitises. Ainsi, près de 200 lancements devraient avoir lieu cette année, dont une grande moitié grâce à SpaceX, l'entreprise du milliardaire Elon Musk.

Il s'agit d'un concurrent de taille pour l'Agence spatiale européenne, qui reconnaît un certain retard technologique.

"Il y a des domaines où nous ne sommes pas les meilleurs et où nous devons nous améliorer, notamment dans les lanceurs. Nous avons le programme Ariane, qui est bon mais maintenant avec SpaceX, nous constatons qu'ils décollent beaucoup plus souvent et plus vite, en disposant de technologies que nous n'avons pas encore en Europe, donc nous devons nous améliorer", a relevé dans le 19h30 Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA.

L'échec du lancement de Vega-C en décembre dernier est venu encore plomber l'ambiance au sein de l'agence européenne.

>> Lire : Le premier vol commercial de la fusée européenne Vega-C fait un flop

Budget de 17 milliards au total

Pour continuer à régater dans la cour des grands, les pays membres de l'ESA ont donc accepté d'augmenter de 17% le budget alloué à l'agence pour les 3 trois prochaines années, pour atteindre 17 milliards au total.

Cette somme est encore loin des 24 milliards alloués à la NASA rien que pour 2023.

Rôle essentiel de la Suisse

L'Agence spatiale européenne peut compter sur la Suisse, membre fondateur et 7ème contributeur de l'agence:

"La Suisse a beaucoup à offrir, elle qui possède l'une des plus importantes capacités technologiques au monde, la technologie spatiale d'un côté mais aussi l'analyse des données, l'informatique et les technologies quantiques, l'utilisation de données satellitaires, la conversion de ces données en informations pour le public. La Suisse est vraiment un pays à la pointe de la technologie et un partenaire très important pour l'Agence spatiale européenne", a encore indiqué Josef Aschbacher.

La Suisse est vraiment un pays à la pointe de la technologie et un partenaire très important pour l'Agence spatiale européenne

Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA

Pour preuve, le partenariat signé avec la start-up vaudoise ClearSpace, active sur le marché du nettoyage spatial et qui prévoit de lancer en 2026 la première mission de récolte de débris spatiaux au monde.

>> Lire : L'Europe commande la première mission de nettoyage en orbite

Ou encore le satellite Chéops, le tout premier satellite de conception suisse, placé en orbite fin 2019 et chargé d'étudier les exoplanètes.

>> Lire : Lancé avec succès, CHEOPS est prêt à observer les exoplanètes

Autant de succès qui font aujourd'hui de la Suisse un acteur essentiel de la conquête spatiale.

Julien Von Roten/lan

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