Comme tant d’autres, cet homme de 51 ans fait partie d’un groupe WhatsApp avec sa famille. Mais il y a quelques jours, Thomas d’Orazio a craqué. Et il a écrit ceci à sa fille: "Je ne peux pas lire tout ça, je ne supporte plus de devoir toujours rire ou aimer ou ajouter des petits cœurs à chaque pensée, photo ou blague publiées ici. Oui, j'aimerai, je rirai, je compatirai toujours avec vous. Mais je ne peux plus vivre avec cette pression, je pars".
Sa fille s’est empressée de publier ses écrits sur Twitter. Et là, buzz mondial, le message de souffrance de son père a été vu des millions de fois.
Comme Thomas d’Orazio, nous faisons tous partie de groupes sur des messagerie. Des groupes entre collègues, entre voisins de quartier, des groupes de parents, des groupes d’amis ou des groupes pour préparer un anniversaire ou les prochaines vacances. Nous sommes bombardés de messages. Et en plus nous subissons une immense pression pour y réagir. Faut-il ajouter une petite rose sur l’annonce d’une naissance dans l’immeuble? Un petit like sur une blague d’un collègue? Ou encore féliciter un ami pour ses photos de vacances?
La pression est permanente. Et il y a cette envie, pour certains, de surveiller ce que font les autres. Qui lit mes messages, qui aime mes gags, qui réagit? Une sorte de petite surveillance entre amis…
Trucs et astuces
Ce problème est loin d’être nouveau. Sur internet, les conseils sont nombreux. Il y a cette personne qui suggère de quitter carrément un groupe. Et pour que personne ne le remarque, il faut s’associer à un ami qui va immédiatement après bombarder le groupe de messages, pour que personne ne voie que vous êtes parti.
Une autre solution, moins radicale, c’est de se reposer sur un ami, un parent ou un collègue. Et de lui demander de vous transférer uniquement les messages les plus importants du groupe. Mais pas sûr qu’il soit facile de trouver une âme charitable qui accepte de devenir votre secrétaire…
Récemment, WhatsApp a lancé une innovation, la possibilité de quitter discrètement un groupe. Il n’y a plus d’annonce brutale visible de tout le monde, seul l’administrateur du groupe est notifié. Mais cela ne règle pas tout. Un jour ou l’autre, quelqu’un dans votre groupe remarquera bien ce départ…
Finalement, Thomas d’Orazio a peut-être trouvé la solution: dire à tout le monde poliment que l’on n’arrive pas à suivre ces conversations sans fin. Et que, si quelque chose est vraiment important, il suffit d’écrire un message personnel et direct. D’après les médias américains, Thomas d’Orazio n’a finalement pas quitté le groupe WhatsApp familial. Il a simplement désactivé les notifications. C’est peut-être cela, la meilleure solution…
Anouch Seydtaghia