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Comment les images satellites aident en cas de catastrophe naturelle

Le bilan du séisme dévastateur qui a touché lundi la Turquie et la Syrie ne cesse de grimper. Il dépasse désormais les 11'000 morts. [Keystone - EPA/SEDAT SUNA]
Des satellites utilisés pour établir une carte des dégâts en Turquie et en Syrie / La Matinale / 1 min. / le 16 février 2023
Immédiatement après le séisme en Turquie et en Syrie, quelque 270 satellites d'observation de la Terre de 17 agences spatiales ont braqué leurs objectifs sur les régions touchées, permettant des aides à court, moyen et long termes sur le terrain.

Les satellites ont pu établir une carte précise de l'ampleur de la catastrophe, dont les secouristes ont immédiatement pu bénéficier. Les équipes de secours ont ainsi pu savoir où les dégâts étaient les plus importants et connaître par exemple quelles routes étaient devenues impratiquables.

Grâce à leur très haute résolution, les photographies permettent également d'analyser les dégâts sur les infrastructures en comparant les images avant et après la catastrophe. À Antakya par exemple, il est possible d'observer les différences entre les immeubles qui se sont effondrés pendant le séisme et ceux du même quartier qui tiennent debout, mais ont pu être fragilisés par les secousses. Ces données sont précieuses pour anticiper d'éventuels nouveaux effondrements de structures fragilisées.

Dans une perspective d'aide immédiate à la population, l'observation satellite offre aussi la possibilité de repérer les dommages aux infrastructures civiles, notamment les hôpitaux ou les centres de soins, mais également les stocks de produits de première nécessité ou les réserves alimentaires, comme ces silos à grains qui se sont écroulés à Kirikhan.

A moyen terme, les images satellites aident à déterminer des zones où il serait désormais dangereux de reconstruire, comme des collines déformées par le séisme ou des zones susceptibles de connaître des glissements de terrain, à l'instar de cet éboulement photographié près d'Izlahiye.

Enfin, à plus long terme, les mesures de déformation géologiques au centimètre près permettront d'avoir une meilleure connaissance des mouvements des deux failles qui ont bougé. De nombreuses failles apparues sur le terrain sont d'ailleurs visibles du ciel, comme ici près d'Altinuzum.

Sujet radio: Silvio Dolzan

Texte web et infographies: Victorien Kissling

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