Meta enterre son métavers pour se lancer dans l'intelligence artificielle

Alors que Meta, maison-mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a déjà supprimé 11'000 postes en novembre, il vient d'annoncer sa décision de se séparer dans les mois à venir de 10'000 postes supplémentaires.

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Le CEO de Meta Mark Zuckerberg veut en effet faire de 2023 "l'année de l'efficacité" en se réorientant vers d'autres outils, type ChatGPT, une nouvelle technologie d'avenir.

Ces annonces pourraient marquer la fin du métavers. Mark Zuckerberg semble avoir accepté que ce monde immersif peuplé d'avatars auquel on accède avec des lunettes et des casques de réalité virtuelle, tel qu'il l'imagine, est un gouffre financier. La technologie est loin d’être mature. En revanche, investir dans l'intelligence artificielle générative, c'est chercher des relais de croissance.

Un nouveau métavers?

L'enterrement du métavers version Meta est peut-être une excellente nouvelle pour l'idée de métavers. Cela peut donner un peu de souffle à d'autres acteurs qui oeuvrent pour la création d'un métavers ouvert et régi par l'interopérabilité.

Ainsi, de grandes entreprises japonaises, dont Mitsubishi, Fujitsu et le groupe bancaire Mizuho, ​​viennent de créer une "zone économique métaverse" dans le pays et met l'accent sur le développement d'une infrastructure de métaverse ouverte appelée "Ryugukoku".

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Elle intègre des aspects de jeux de rôle en ligne au sein d'un univers parallèle, offrant aux participants la possibilité d'explorer divers royaumes. Dans le cadre du projet japonais, il s'agit d'offres de services de paiement et d'assurance.

Loin des jardins clos

Leur idée est loin des "walled gardens" (jardins clos), comme on dit dans le jargon marketing. A savoir ceux qui sont façonnés en grande partie par les GAFAM et qui ne permettent pas à des utilisatrices et utilisateurs de Twitter de discuter avec quelqu'un sur Facebook, par exemple.

Sans la locomotive Meta, le métavers pourrait peut-être nous garantir le libre choix dans le cyberespace, ne plus avoir 15 comptes d'utilisateurs différents pour chaque service. L'exemple du Japon, s'il s'avère concluant, pourrait s'étendre au reste du monde.

>> Revoir la chronique Alter Eco sur Meta et Mark Zuckerberg :

Miruna Coca-Cozma/lan