L'intelligence artificielle sème aussi le trouble dans le monde de la musique
Intitulée "Heart On My Sleeve", la chanson postée sur TikTok par Ghostwriter997 a généré 10 millions de vues.
Universal Music Group, la maison de disques des deux artistes, a ensuite obtenu le retrait en ligne des contenus en invoquant une violation du droit d'auteur. En effet, ni Drake ni The Weeknd n'ont participé à l'enregistrement de ce titre.
"Pour qu'il y ait création, il faut une intervention de la personne"
Pour Vanessa Bouchara, avocate spécialiste en propriété intellectuelle interrogée dans La Matinale de la RTS jeudi, pour qu'une oeuvre, en France comme en Suisse, puisse faire l'objet d'une protection par le droit d'auteur, elle doit être une création de l'esprit, une création humaine.
"Pour qu'il y ait création, il faut une intervention de la personne dans le processus de création. C'est le critère. Que l'humain soit intervenu pour arriver à mettre l'empreinte de sa personnalité, à mettre une connotation spéciale. Si l'oeuvre est uniquement créée par l'intelligence artificielle, il n'y a pas cette empreinte."
Une créativité qui doit évoluer
Mais malgré ces questions qui touchent aux droits d'auteur voire même à la protection de la personnalité, Vanessa Bouchara estime que l'utilisation de l'intelligence artificielle ne risque pas de tuer la créativité. Elle l'a fait évoluer.
"On passe d'une créativité qui était autocentrée, où on allait chercher ses inspirations soi-même sur la base de son propre vécu, à une créativité qui est à la fois externalisée et à la fois recentrée".
Dans tous les cas, avec des outils technologiques de plus en plus performants, la créativité sera de plus en plus assistée.
Miruna Coca-Cozma/lan