Aujourd’hui, les algorithmes sont dans tous nos ordinateurs. Ces suites d’instructions à suivre pour traiter différents cas qui surviennent dans diverses sortes de disciplines (de la recette de cuisine à l’élaboration de contrats) sont exécutées par des programmes informatiques, explique Lê Nguyen Hoang dans Micro Sciences.
A quoi servent les algorithmes?
Les algorithmes servent à sauvegarder, traiter et envoyer de l’information, des messages par exemple, ou à chiffrer, certifier des données, explique le mathématicien. Ils traitent le contenu informationnel.
Ils sont aussi largement imbriqués dans nos réseaux sociaux. Ils nous recommandent des contenus à écouter, à regarder. Ils nous "invitent" à la consommation. Ce qui les rend difficiles à décrypter, c’est aussi leur échelle de grandeur. La quantité de lignes de codes qui compose les algorithmes de Youtube ou Tiktok équivaudrait environ à un milliards de livres, métaphorise le mathématicien.
Selon le cofondateur de l'Association Tournesol, les algorithmes fonctionnent de plus en plus à partir des données qu’ils engrangent plutôt que par la manière dont ils ont été initialement programmés. Cet effet rend la compréhension de ces algorithmes beaucoup plus compliquée pour les utilisateurs.
Aujourd’hui, il n’y a aucun moyen d’auditer ce qu’il se passe sur la publicité ciblée - illégale, rétorque le mathématicien - et encore moins sur la recommandation des contenus. Le marché est hors de contrôle, notamment aussi dans le domaine de la désinformation via ces algorithmes.
Et l’éthique dans tout ça?
Ces massues qui tombent à chaque fois sur nos têtes dès que les réseaux sociaux, les moteurs de recherche ou les appareils de communication sont évoqués peuvent lasser. Pourtant, ces outils sont utiles aussi et il est désormais question de trouver une solution, par exemple un algorithme éthique .
Selon le YouTubeur sur Science4All, la solution éthique passe nécessairement par des solutions de gouvernance des algorithmes dans les démocraties par un système de vote.
Alors selon vous, avoir des recommandations éthiques, issues de consensus aiderait-il à dompter les algorithmes, ou serait-ce juste un vœux pieux?
Texte web: Andreia Glanville
Journaliste: Huma Khamis