"C'est très difficile de quitter la Terre. Il faut notamment compenser la gravité, c'est-à-dire que chaque objet qui doit quitter l'atmosphère doit être accéléré à près de 12 kilomètres par seconde, et c'est ça qui rend la chose très, très difficile", répond dans le Point J Volker Gass, directeur des initiatives stratégiques et professeur titulaire en innovation spatiale à l'EPFL.
"Une explosion au décollage n'est pas un phénomène si fréquent, heureusement. Les échecs, par contre, le sont, notamment dans les phases de développement. On l'a vu maintenant avec Starship, on l'a également connu avec les programmes Apollo et Ariane", précise le spécialiste.
J'aime bien comparer la fusée à un oeuf. Si l'on maîtrise bien son lancement, c'est l'atterrissage qui est plus compliqué... fréquemment, il va se casser.
"Envoyer une fusée dans l'espace, cela prend du temps, avec de nombreux essais, erreurs et corrections pour y parvenir", résume Volker Gass.
"Mais dans l'avenir, nous allons de plus en plus vers davantage de réussites "du premier coup". Cela grâce aux capacités numériques de simulation. On paramétrise un modèle de fusée et on arrive de plus en plus à comprendre son fonctionnement sans la faire voler", détaille-t-il.
En quoi l'arrivée vers la destination d'une fusée est-elle aussi compliquée? Et le retour sur Terre?
Jessica Vial et l'équipe du Point J