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Un projet pionnier de l'EPFL détecte le pollen et d'autres facteurs d'allergies

Un projet pionnier de l'EPFL détecte le pollen et d'autres facteurs d'allergies. [KEYSTONE - WOLFGANG KUMM]
Un projet pionnier de l'EPFL détecte le pollen et d'autres facteurs d'allergies / Le Journal horaire / 24 sec. / le 12 juillet 2023
Améliorer les prévisions liées au pollen, tel est l'objectif d'un projet pionnier mené par l'EPFL dans la station MétéoSuisse de Payerne (VD). De nombreux instruments ont été installés, dont le déploiement simultané est jugé "unique au monde".

L'installation vise à détecter une plus grande diversité de pollen que ce qui est actuellement effectué, mais aussi d'autres facteurs à l'origine d'allergies et de stress oxydant, indique l'EPFL mercredi dans son communiqué.

Et de citer les spores fongiques, les bactéries, la poussière et les particules de fumée provenant de feux de forêt. Ce système vise également à améliorer les prévisions polliniques et celles concernant la formation des nuages.

"Stratégique" pour la santé publique

"Ces prévisions sont devenues stratégiques en matière de santé publique face aux pics historiques de pollen que connaît la Suisse, avec de nouvelles valeurs records enregistrées ce printemps", écrit l'EPFL.

Pour mener à bien ce projet, la haute école lausannoise s'est associée à MétéoSuisse, à l'Université technologique nationale d'Athènes et à la Fondation pour la recherche et la technologie en Grèce. Ces différents partenaires sont soutenus par le Conseil européen de la recherche et par le projet "Pyrogenic TRansformations affecting climate and health".

Installé depuis mai

Depuis mai, un instrument nommé "lidar" est installé dans le container-laboratoire de l'EPFL, près de l'entrée du bâtiment central de MétéoSuisse. "Il se présente sous la forme d'un laser pulsé dans l'UV, couplé à un télescope de réception et à des systèmes électro-optiques", relève l'EPFL.

Ce "lidar" détecte en temps réel la lumière qui est rétrodiffusée par les particules et, pendant la nuit, la "lueur" que celles-ci génèrent lorsque le laser les atteint.

Le lidar en fonction. [LAPI/2023 EPFL]
Le lidar en fonction. [LAPI/2023 EPFL]

Quatre instruments dans le monde

Le spectre de couleurs qui en résulte fournit "l'empreinte digitale unique qui permet d'identifier, par fluorescence, le pollen, les spores fongiques et les bactéries présents dans l'air, sans oublier les particules de fumée et la poussière", poursuit le communiqué.

Il n'existe que quatre instruments de ce type en activité dans le monde, tous très expérimentaux. L'instrument de l'EPFL est le plus avancé en termes de capacités, affirme-t-elle.

ats/vajo

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