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Bard, l'outil d'intelligence artificielle de Google, disponible en Suisse

Le chatbot IA Bard de Google est désormais disponible dans une cinquantaine de nouveaux pays dont l'Union européenne, la Suisse et le Brésil. [Keystone/DPA - Arne Dedert]
Bard, l'outil d'intelligence artificielle de Google, disponible en Suisse / Le Journal horaire / 26 sec. / le 13 juillet 2023
Google a annoncé jeudi le lancement de Bard, son outil d'intelligence artificielle concurrent à ChatGPT, dans une cinquantaine de nouveaux pays dont l'Union européenne, la Suisse et le Brésil. Ces pays étaient jusqu'ici évités pour des raisons de réglementation.

"Bard est maintenant disponible dans la plupart des pays du monde et dans les langues les plus parlées", a indiqué dans un post de blog le géant américain, qui avait présenté en février cet outil pour répondre à ChatGPT, le logiciel phare d'OpenAI financé principalement par Microsoft.

>> Relire : En mode Bard, Google hausse le ton dans la bataille des IA

Bard sera aussi désormais disponible en Suisse. "Bard est dès aujourd'hui disponible pour toutes celles et tous ceux qui cherchent une idée ou un concept, ou simplement un brainstorming", écrit Google Suisse dans un communiqué.

Il est possible d’accéder au service notamment en tapant dans un navigateur web bard.google.com .

Garde-fous de l'Union européenne

Engagé dans la course à l'intelligence artificielle, Google ne pouvait pas se passer de l'Union européenne, malgré les contraintes réglementaires: avec plusieurs mois de retard, le groupe a finalement lancé Bard, sa réponse à ChatGPT, dans une cinquantaine de nouveaux pays.

Le géant américain avait dû retarder le lancement de Bard dans l'UE après des questions du régulateur irlandais des données personnelles (la DPC). Un signal inquiétant, car son concurrent ChatGPT, également accusé de ne pas respecter la réglementation européenne, avait pour sa part été bloqué fin mars pendant un mois en Italie.

"Google a effectué un certain nombre de modifications préalablement au lancement, en particulier en améliorant la transparence et en modifiant certains mécanismes de contrôle pour les utilisateurs", a indiqué Graham Doyle, porte-parole de la DPC, au site Politico.

"Google a accepté de procéder à un examen et de fournir un rapport à la DPC trois mois après que Bard sera devenu opérationnel dans l'UE", a-t-il poursuivi.

Les algorithmes d'intelligence artificielle suscitent de nombreuses craintes en matière de vie privée, de désinformation ou de respect de la propriété intellectuelle. Bruxelles souhaite réguler le secteur via un texte actuellement en discussions.

>> Lire aussi : "Il faut agir très vite pour réguler l'intelligence artificielle" et Les partis n'ont toujours pas ratifié la charte éthique sur l'intelligence artificielle

Une quarantaine de langues

Trilingue jusqu'ici (anglais, japonais et coréen), Bard peut désormais s'exprimer dans une quarantaine de langues dont l'arabe, l'allemand, le chinois, l'espagnol, le français et l'hindi, selon Google.

Il pourra également énoncer ses réponses à l'oral, adapter le style de ses réponses dans un langage professionnel ou informel, ou extraire des informations à partir d'une image.

Enfin, il sera possible de poursuivre d'anciennes conversations avec l'intelligence artificielle, une fonctionnalité déjà disponible sur ChatGPT.

Erreurs possibles

Les robots conversationnels, présentés comme une alternative à la recherche en ligne traditionnelle, fonctionnent de manière statistique à partir d'un gigantesque corpus d'apprentissage. Ils ont toutefois tendance à se tromper régulièrement, faute de capacités de raisonnement.

Bard est ainsi présenté comme un "outil créatif", "expérimental", qui "peut afficher des informations inexactes ou choquantes". Un avertissement également présent chez son concurrent.

ats/cab

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Nombreuses solutions en développement

Google et OpenAI , suivis par une flopée de start-up, rivalisent à coup d'annonces dans un but affiché: que leurs plateformes dotées de l'IA générative deviennent les assistants personnels privilégiés du grand public, mais aussi des entreprises.

Le marché global de l'IA générative (incluant la génération de textes et d'images) pourrait ainsi générer 67 milliards de dollars de recettes en 2023, et être multiplié par plus de dix avant la fin de la décennie, selon Bloomberg Intelligence et le cabinet d'études IDC.