Le chrome pourrait remplacer certains métaux rares dans les smartphones
Métaux appartenant au groupe du platine, l'osmium et le ruthénium sont rares et donc chers, a indiqué lundi l'Université de Bâle dans un communiqué. Le chrome, lui, est 20'000 fois plus fréquent que l'osmium sur Terre.
C'est pourquoi l'équipe d'Oliver Wenger a exploré les capacités luminescentes d'alliages de chrome comme alternative pour une utilisation dans les écrans d'ordinateurs, arrivant à des performances presque identiques.
Aussi dans la production d'énergie solaire
Les scientifiques ont également constaté que leurs nouveaux matériaux sont d'efficaces catalyseurs de réactions photochimiques. Ils ont donc aussi du potentiel dans la production d'énergie solaire, note l'alma mater bâloise dans l'étude publiée dans la revue Nature Chemistry.
Concrètement, les chercheurs ont "emballé" les atomes de chrome dans une structure moléculaire particulièrement rigide faite de carbone, d'azote et d'hydrogène. Cela afin d'éviter au maximum les pertes d'énergie.
Cette procédure est plus complexe que pour les métaux rares et demande encore à être optimisée, selon les auteurs. Néanmoins, ainsi apprêté, le chrome s'est avéré particulièrement réactif, ce qui pourrait faciliter certaines réactions photochimiques difficiles à déclencher. Des débouchés sont aussi envisagés pour la production de principes actifs médicaux.
D'autres alternatives aux métaux nobles, comme le fer et le cuivre, ont déjà fait l'objet d'explorations parallèles, sans toutefois atteindre les résultats du chrome.
ats/fgn