La foudre peut être définie comme une brusque et puissante décharge d'électricité qui se produit au cours d'un orage, entre deux nuages, ou entre un nuage et la terre. Une décharge qui est accompagnée d'une vive lueur (l'éclair) et d'une violente détonation (le tonnerre).
Si ce phénomène naturel représente un spectacle fascinant, dans un à trois cas de foudroiement sur dix, son issue peut être fatale.
En Suisse, une vingtaine de personnes sont touchées par la foudre chaque année, sans que toute en meurent toutefois.
Quatre types de foudroiement
Il existe quatre façons principales d'être foudroyé. La première, le foudroiement direct, concerne des cas rares, souvent mortels. Il découle de ce que les physiciens appellent "l'effet de pointe", soit l'accumulation de charges électriques et la création d'un fort champ électrique au niveau des zones pointues de la surface d'un conducteur électrique (un objet métallique, par exemple), ou une personne se tenant debout dans un champ vide et plat.
Ce type de foudroiement a causé la mort fin juin d'un ouvrier à Gaillard, en France voisine, décédé en ouvrant son parapluie sur un parking vide lors d'un puissant orage.
Plus souvent, l'éclair s'abat sur un arbre et s'étend à toute personne proche: c'est ce que l'on appelle le foudroiement latéral. Une femme à Villars-sur-Glâne (FR) en a fait les frais le 11 juillet dernier. Sérieusement blessée, la victime a néanmoins survécu.
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Les cas de foudroiement par courant au sol sont également fréquents: la foudre frappe le sol, se répand et touche des personnes en entrant et sortant de leur corps par leurs jambes. C'est ainsi que de nombreux animaux de rentes meurent chaque année sous l'orage: depuis le sol, la foudre rentre dans leur corps par une patte arrière et en ressort par une patte avant. En passant donc forcément par la zone où se trouve le cœur, elle cause la mort de l'animal.
Enfin, le quatrième type de foudroiement se produit par conduction. Par temps orageux, il est donc recommandé de s'écarter des objets métalliques, tels que les barrières ou les grillages, car les métaux conduisent particulièrement bien l'électricité. En montagne particulièrement, il s'agit de se débarrasser au plus vite de tout objet métallique (bâton de marche, équipement de grimpe…)
Des hospitalisations rares malgré les dangers
Les effets de la foudre sont variables. "Si l'électricité passe par le coeur, cela peut provoquer un arrêt cardiaque, des arythmies ou des lésions du muscle cardiaque. Si ce foudroiement passe par les structures nerveuses - le cerveau, la moelle épinière - un coma est possible", explique Olivier Pantet, médecin coordinateur à la filière brûlés du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
Sur la peau, les conséquences sont moins graves: "La quantité d'électricité libérée lors d'un foudroiement est énorme, mais elle ne passe que pendant un temps extrêmement limité. La peau n'aura donc pas le temps de suffisamment chauffer pour entraîner des brûlures extensives", poursuit le médecin.
"Ce que l'on observe le plus souvent, ce sont ce que l'on appelle les figures de Lichtenberg, ou lésions en "feuilles de fougère", qui correspondent à des brûlures superficielles et qui disparaissent rapidement en quelques heures", détaille encore Olivier Pantet.
Les cas d'hospitalisation de personnes foudroyées sont très rares et concernent, au CHUV, un patient tous les dix ans. Par sécurité, il est toutefois conseillé d'observer les éclairs, ce phénomène naturel fascinant, à l'abri depuis sa fenêtre.
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Olivier Dessibourg/iar