La revue spécialisée Nature a publié une version non retravaillée de l'étude à l'intention du monde scientifique afin de permettre un accès précoce aux résultats.
Les protéines, présentes dans nos cellules, servent à de multiples tâches, comme décomposer les sucres ou copier notre patrimoine génétique. La manière dont une protéine est pliée joue un rôle important. Selon sa forme, une protéine a une fonction différente dans la cellule.
Les structures de protéines conçues par l'intelligence artificielle Alpha Fold ont servi de base à la découverte des chercheuses et chercheurs bâlois. Cet outil d'IA a été entraîné à partir de données protéiques collectées par des scientifiques du vivant depuis plus de cinquante ans.
Cette avancée a suscité l'enthousiasme des spécialistes l'année dernière. Sans IA, il aurait été compliqué, coûteux et difficile de déterminer les structures de protéines.
"Jungle de données"
Depuis cette annonce en 2022, chercheuses et chercheurs sont confrontés à une "jungle de données", selon un communiqué de l'Université de Bâle. L'équipe de recherche du Swiss Institute of Bioinformatics (SIB) a désormais réussi pour la première fois à décrypter une partie de ces informations cachées.
De nouvelles protéines ont ainsi été découvertes, mais l'équipe de recherche a aussi trouvé un repliement de protéines qui rappelle la forme d'une fleur. Pour ce faire, elle a créé une sorte de carte composée de 53 millions de protéines, le "Protein Universe Atlas". L'idée est de sonder la "matière noire" de l'univers des protéines, selon l'Université de Bâle.
sjaq et l'ats