A l’heure de choisir son vélo électrique, la batterie fait souvent toute la différence. Au-delà des questions sur ses performances, sa fabrication nécessite le recours à des métaux rares et souvent onéreux: lithium, manganèse ou cobalt. Des métaux dont l'extraction fait aussi polémique et qui restent difficiles à recycler.
Imaginé par l'entrepreneur français Adrien Lelièvre, le vélo électrique "Pi-Pop" utilise donc un supercondensateur pour stocker l'énergie plutôt que des batteries. Il la restitue quand nécessaire.
En d'autres termes, c'est en pédalant qu'on recharger son vélo: à plat un peu, en descente beaucoup et évidemment pas du tout à la montée. Les questions d'autonomie et de nombre de kilomètres qu'on peut parcourir avec une batterie ne se posent plus. Tout dépend des coups de pédales des cyclistes.
Une durée de vie de 10 à 15 ans
Selon ses créateurs, une PME basée près d'Orléans, la durée de vie de ce supercondensateur est également bien supérieure: de 10 à 15 ans contre 3 à 5 ans pour une batterie classique.
Autre avantage, ce composant électronique ne contient pas de métaux rares mais au contraire des matériaux courants; principalement de l'aluminium, du carbone, de la cellulose et des polymères, ce qui le rend plus facilement recyclable.
Le poids du vélo reste par ailleurs dans la moyenne des vélos électriques citadins, un peu moins de 22 kilos.
Limité lors des longues montées
Revers de la médaille, les capacités de production de ce nouveau type de vélo restent pour l'instant limitées. La société française ne produit que quelques centaines de modèles par an pour le Pi-Pop de troisième génération lancé sur le marché l'an dernier.
De l'avis d'utilisateurs, le supercondensateur a aussi quelques limites lors de longues montées car sa capacité de stockage reste plus faible que celle d'une batterie classique.
Reste enfin la question du prix: 2500 francs en précommande et un peu moins de 2000 pour le modèle précédent qu'on peut acquérir de seconde main.
Didier Pradervand/ther