"Depuis le 11 novembre dernier, le magma est monté très vite vers la surface depuis une profondeur de plus ou moins vingt kilomètres", explique Luca Caricchi, professeur de pétrologie et de volcanologie à l'Université de Genève.
"Il a généré beaucoup de séismes. En effet, pour se propager, le magma doit casser les roches de la croûte terrestre, ce qui produit de tels tremblements de terre", détaille le spécialiste.
Selon l'Office météorologique d’Islande, la probabilité d’une d’éruption soudaine à Grindavik diminue chaque jour et est considérée comme faible. L'Etat d'urgence a d’ailleurs été levé et les habitants sont autorisés à entrer dans la ville pour récupérer leurs biens.
Quand le magma arrive en surface, c'est le moment de l'éruption.
Pour qu’on volcan entre en éruption, il faut deux composantes principales. "La première, c'est le magma – et il n’y en a pas toujours dans un volcan. Ensuite, il faut pomper le magma vers la surface, et pour faire ça, il faut de la pression", précise Luca Caricchi.
Par ailleurs, les volcans sont normalement localisés à la limite des plaques, car c'est à cet endroit que le magma peut se générer. Ainsi, l’Islande est une île volcanique émergée qui chevauche la dorsale médio-atlantique. Le relief sépare la plaque tectonique eurasienne et la nord-américaine.
"La particularité de la région où se trouve Grindavik, c’est qu’on observe des mouvements qui favorisent la migration du magma vers la surface. Étant donné que les deux plaques tectoniques sont en train de se séparer, cette séparation ouvre des fractures et le magma monte", précise Luca Caricchi.
C’est quoi le magma? Peut-on prévoir une éruption volcanique? De nouveaux volcans peuvent apparaître? En Suisse?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J