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Promesse de connectivité sans faille depuis les smartphones grâce aux satellites

Les smartphones peuvent désormais communiquer avec les constellations de satellites [Keystone]
L’entreprise d’Elon Musk Starlink déploie ses premiers satellites destinés aux smartphones / Forum / 2 min. / le 4 janvier 2024
Du réseau partout, tout le temps, sans changer de téléphone ni télécharger d'application: c'est la promesse faite par les nouveaux satellites Starlink d'Elon Musk. En Suisse, l'opérateur Salt tente le pari et promet un internet venu de l'espace pour la fin de l'année.

Dans notre monde où le réseau mobile est devenu quasi-indispensable au quotidien, les zones non couvertes, aussi appelées "zones blanches", restent un défi majeur. Toutefois, d'ici à la fin de l'année, ces zones pourraient appartenir au passé.

Starlink, la société d'Elon Musk, a déployé cette semaine ses premiers satellites permettant à tous les smartphones d'avoir un accès restreint à internet. Cette avancée technologique a le potentiel de transformer radicalement l'expérience des utilisateurs, en particulier dans des situations d'urgence.

Imaginez-vous coincé sous un rocher en montagne, hors de portée des réseaux mobiles. Jusqu'à présent, vos options étaient limitées: crier, agiter une torche ou compter sur votre bonne étoile. Mais avouons-le, envoyer un SMS est nettement plus pratique.

En déploiement

La solution provient de l'espace. Les six premiers satellites équipés de la technologie "Direct to cell" sont actuellement en orbite terrestre basse. Cependant, il ne faut pas imaginer regarder un film en streaming en attendant les secours. Le système est lent et la bande passante limitée. La voix et les données devraient arriver en 2025.

Cette technologie, qui n'est pas nouvelle, fonctionne bien. Un premier test en 2020 a permis à la start-up Lynk d'envoyer un SMS directement d'un satellite vers un téléphone standard. En 2024, elle entre véritablement dans une phase de déploiement pour le grand public.

Un téléphone satellite présenté en 1999 au salon Telecom à Genève. [Keystone - Laurent Gillieron]
Un téléphone satellite présenté en 1999 au salon Telecom à Genève. [Keystone - Laurent Gillieron]

Jusqu'à présent, il fallait posséder un smartphone avec un équipement spécifique, comme les iPhone 14 et 15 ou le Mate 50 de Huawei. Une fonction SOS permet alors d'envoyer une alerte d'urgence avec une localisation précise pour faciliter l'intervention rapide des secours.

Avec les nouveaux satellites Starlink, il suffit de disposer d'un smartphone compatible avec la 4G et surtout d'un abonnement avec un opérateur qui a signé un partenariat. Les premiers tests commencent ces jours-ci aux États-Unis, avec le réseau T-Mobile.

La Suisse en avance

En Suisse, c'est l'opérateur Salt qui a signé le contrat avec Starlink. Pour l'instant, il s'agit d'une première en Europe. D'ici à la fin de l'année, les clients pourront envoyer des SMS même s'il n'y a pas de réseau, uniquement grâce aux satellites.

"Cette technologie novatrice prépare le terrain aux opérateurs de télécommunication afin qu'ils puissent offrir à leur clientèle une expérience de réseau sans faille, en surmontant les frontières géographiques et en assurant une connectivité n'importe où", a déclaré Max Nunziata, directeur de Salt, dans un communiqué.

Pour Salt, il ne s'agit pas de remplacer le réseau existant, mais d'offrir un complément, une solution de dépannage. Cependant, les autorités de surveillance suisses et des pays voisins doivent encore approuver cette nouvelle technologie de connexion par satellite.

Pascal Wassmer

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