Le secrétaire général, Ban Ki-moon, a annoncé à la presse qu'il
avait demandé au Conseil inter-académique (InterAcademy Council, IAC),
basé aux Pays-Bas, d'effectuer une étude "sur les procédures et
méthodes" suivies par le Groupe intergouvernemental d'experts de
l'ONU sur l'évolution du climat ( Giec
).
Celui-ci, lauréat du prix Nobel de la Paix et dont les
recherches servent de base à la Convention de l'ONU sur les
changements climatiques ( UNFCCC ), a été mis sur la sellette
par les sceptiques du réchauffement climatique après avoir reconnu
avoir commis une "regrettable erreur" en affirmant que les glaciers
de l'Himalaya "pourraient disparaître d'ici 2035, voire
avant".
Son directeur, l'Indien Rajendra Pachauri qui préside par ailleurs
une société de conseil, a aussi été accusé d'être en position de
conflit d'intérêt, ce qu'il dément.
Réchauffement pas remis en cause
"Que ce soit bien clair: la menace posée par le changement
climatique est réelle. Rien de ce qui a été affirmé ou révélé dans
les médias récemment ne modifie le consensus scientifique de fond
sur le changement climatique", a affirmé Ban Ki-moon.
Mais, a-t-il ajouté, "nous devons agir sur la base des meilleures
données scientifiques possible. Nous devons assurer une totale
transparence, exactitude et objectivité et minimiser le potentiel
d'erreur".
L'ONU avait annoncé le 26 février à Nusa Dua (Indonésie) son
intention de "solidifier" les recherches sur lesquelles se base
l'UNFCCC, pour tenter de calmer la polémique sur les travaux du
Giec, surtout présente aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
afp/jeh
Il est temps de rebondir
Aux côtés de Ban Ki-moon, Rajendra Pachauri a indiqué que le Giec travaillait à son 5e rapport, qui devra "satisfaire à des critères scientifiques objectifs, crédibles et solides".
Affirmant que son groupe était "réceptif et sensible" aux récentes critiques, il a salué la décision du Secrétaire général de l'ONU qui permettra au Giec de "renforcer le processus de préparation de ses rapports".
Il a lui aussi réaffirmé cependant que les erreurs commises ne remettaient pas en cause les conclusions passées des travaux du Giec.