La publication du sondage survient alors que le président
américain Barack Obama tente de convaincre le Sénat puis le Congrès
d'adopter un projet de loi sur le climat.
En raison des élections à mi-mandat de novembre prochain, beaucoup
d'élus américains hésitent à donner leur feu vert à ce projet de
loi controversé sur l'énergie et l'environnement alors que
l'intérêt de leurs concitoyens pour la question faiblit.
Selon Gallup, qui a mené son enquête
entre les 4 et 7 mars, 48% des Américains estiment que la gravité
du réchauffement climatique est exagérée, contre 41% l'an dernier
et 31% en 1997, année où Gallup a pour la première fois posé la
question.
La majorité des Américains continuent de penser que le
réchauffement est une réalité mais ce pourcentage est en baisse. Le
scepticisme est à son plus haut niveau depuis 1997. Trente-cinq
pour cent des sondés estiment que les effets du réchauffement
climatique ne vont jamais se produire ou ne se produiront pas au
cours de leur vie.
Mobilisation scientifique
Pour répondre aux critiques lancées par des sceptiques,
l'Union des scientifiques inquiets
(UCS) a publié mardi une lettre exhortant le Congrès américain à
adopter une loi sur le changement climatique. Selon l'UCS, cette
lettre a été signée par plus de 2000 scientifiques climatiques et
économistes, dont des Prix Nobel.
Les Etats-Unis se sont engagés à réduire 17% de leurs émissions de
carbone d'ici à 2020 par rapport à 2005 en se tournant notamment
vers l'énergie solaire ou éolienne. Mais sans adoption d'un projet
de loi par le Congrès, l'objectif pourrait bien ne pas être
rempli.
ats/cab
L'inquiétude sur l'économie est plus forte
Dans le monde, les inquiétudes économiques ont relégué au second plan la question du changement climatique, selon une étude de l'Université d'Oxford publiée en décembre.
Les pays d'Amérique latine et d'Asie-Pacifique, dont certains sont touchés par des typhons, sont ceux qui se disent les plus inquiets à propos du climat.
Si le nombre d'Américains préoccupés par les conséquences du changement climatique diminue, il reste toutefois supérieur à celui enregistré dans certains pays européens, à l'image de l'Estonie qui arrive en tête des sceptiques.