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Nouvelle espèce de dinosaures découverte

Le squelette du dinosaure était presque complet.
Le squelette du dinosaure était presque complet.
Une nouvelle espèce de dinosaure a été découverte dans l'Etat désertique dans l'ouest des Etats-Unis. Le squelette partiel fossilisé de cet herbivore qui vivait il y a 185 millions d'années a été mis au jour dans l'Utah (ouest).

La mise au jour de ce squelette confirme le succès de cette race
de dinosaures, les sauropodomorphes, au début de la période du
Jurassique (-200 millions, à -144 millions d'années) marquée par
une extinction de masse des espèces animales, souligne le
paléontologue Joseph Sertich, de l'université Stony Brook à New
York (est), l'un des principaux co-auteurs de ces travaux parus
dans l'édition en ligne datée du 24 mars de PLoS ONE, publié par la
"Public Library of Science".



Le spécimen bien préservé comprend la plus grande partie des os du
squelette, sauf la tête et certaines parties du cou et de la queue.
Il a été découvert en 2004 dans des dunes de sable fossilisé avant
d'être mis au jour et extrait en 2005.

Enterré vivant

La recherche laisse penser que l'animal a été enterré vivant
dans l'effondrement soudain d'une dune. Les parties manquantes du
squelette ont probablement été détruites par l'érosion au cours des
millénaires.

L'animal, doté d'une petite
tête au bout d'un long cou ainsi que d'une longue queue, devait
mesurer debout environ un mètre à la hauteur des hanches et de 3 à
4,5 mètres de long. Il devait peser entre 70 et 90 kilos et pouvait
se tenir sur quatre pattes ou se dresser et marcher sur deux
pattes.



Comme ses descendants géants tel que le diplodocus, ce
sauropodomorphe, baptisé Seitaad ruessi se nourrissait probablement
de plantes. "Bien que ce spécimen ait été retrouvé dans une dune de
sable, cet ancien désert a dû être plus humide à cette époque là,
avec suffisamment de végétation pour nourrir ces petits dinosaures
et autres animaux", précise Joseph Sertich.

Cousins découverts

"Des indices géologiques montrent que des pluies saisonnières
comme les moussons d'été d'aujourd'hui fournissaient l'eau
nécessaire pour former des mares et des petits étangs dans ce
désert où la végétation pouvait pousser", relève Mark Loewen, un
paléontologue du musée d'histoire naturelle d'Utah, co-auteur de
ces travaux.



Des proches cousins du Seitaad ont été découverts dans des
formations géologiques d'âge similaire en Afrique du Sud et en
Amérique du sud. D'autres fossiles moins complets découverts dans
le nord de l'Arizona (sud ouest) laissaient déjà penser à la
présence de sauropodomorphe comme le Seitaad, mais aucun n'étaient
suffisamment complet pour déterminer quelles espèces de dinosaures
hantaient le sud-ouest américain.



Le nom de cette nouvelle espèce de dinosaure herbivore, Seitaad,
est dérivé d'un mot navajo signifiant dans la légende de cette
tribu indienne "monstre du désert" tandis que "Ruessi" a été retenu
en l'honneur de l'explorateur américain Everett Ruess disparu dans
cette région désertique du sud de l'Utah en 1934 à l'âge de 20
ans.



agences/cab

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Les dinosaures s'étaient imposés il y a 200 millions d'années

Rayés de la planète après la chute d'une météorite il y a 65 millions d'années, les dinosaures s'étaient imposés voilà 200 millions d'années après d'énormes éruptions volcaniques fatales à leurs rivaux, selon de nouveaux indices établis par les paléontologues.

La disparition de leurs principaux concurrents, les crurotarsiens, de la même famille que les crocodiles, est le résultat d'un important réchauffement climatique qui est lui même la conséquence de fortes activités volcaniques, explique la géologue Jessica Whiteside.

Cette chercheuse de l'Université Brown (Rhode-Island, est), est l'une des auteurs d'une étude parue dans la dernière édition des Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS).

Ces travaux ne sont pas les premiers à établir cette relation de cause à effet mais innovent en documentant pour la première fois le lien entre volcanisme, changement climatique et extinction de masse d'une espèce animale spécifique.

Ces chercheurs ont collecté des fossiles de végétaux et d'animaux éteints dont ceux de crurotarsiens et des indices carboniques contenus dans le bois ancien trouvé dans les sédiments de lacs mélangés avec le basalte volcanique.

Ils ont pu ainsi déterminer qu'il y a quelque 200 millions d'années, le début de la fragmentation de l'unique continent terrestre d'alors, appelé Pangée, entre les plaques africaine et nord-américaine, a provoqué de gigantesques coulées de lave à la surface de la Terre pendant 600'000 ans.

Ce phénomène a libéré brutalement "d'énormes émissions de dioxyde de carbone" entraînant la disparition de la moitié des espèces végétales et animales de la planète. Mais la raison pour laquelle les dinosaures ont survécu, se sont diversifiés et sont devenus gigantesques pour régner durant 160 millions d'années, alors que les crurotarsiens ont disparu, demeure "un mystère", observe Jessica Whiteside dans un entretien avec l'AFP.

"C'est une question très compliquée, très similaire à l'extinction de masse (après la chute d'une météorite dans la province actuelle mexicaine du Yucatan) et la disparition des dinosaures qui a ouvert la voie au règne des mammifères", a poursuivi Jessica Whiteside.