La plupart des personnes évacuées par précaution ont été
autorisées à rentrer chez elles, ont annoncé les autorités. Toutes
les routes sont maintenant ouvertes.
Trois aéroports de l'île, dont celui de la capitale Reykjavik, ont
été fermés temporairement. Les vols internationaux au départ ou à
destination de l'Islande ont repris en fin de matinée, selon une
responsable du trafic aérien, mais tous les vols domestiques ont
été annulés.
De faibles séismes dans la zone toute la semaine dernière ont
précédé l'éruption. "Nous n'avons pas eu le temps d'avoir peur", vu
la vitesse de l'évacuation qui s'est déroulée dans le calme, a
raconté Dorhildur Bjarnadottir, une agricultrice de 51 ans.
Inondations évitées
La fissure du volcan à travers laquelle "une quinzaine de
coulées de magma" sont sorties jusqu'ici se situe entre deux larges
glaciers, l'Eyjafallajoekull et le Myrdalsjokull, ce qui a évité
des inondations majeures, a expliqué Magnus Tumi Gudmundsson,
professeur de géophysique et conseiller de la protection
civile.
"Nous sommes extrêmement chanceux car l'éruption ne s'est pas
produite sous le glacier", dont la fonte aurait déclenché des flots
gigantesques, mais une extrême vigilance reste de rigueur parce que
les deux glaciers sont proches de la zone d'éruption, a-t-il
dit.
Il est impossible de dire combien de temps va durer cette éruption
qui n'est cependant pas une des plus graves qu'ait connue l'île,
a-t-il ajouté. La dernière éruption volcanique sur l'île remonte à
2004 et dans la zone des deux glaciers à 1821 et 1823.
afp/ant