Selon le site www.pollenetallergie.ch , les
quantités de pollen de bouleau, hautement allergène, atteignent en
cette fin d'avril des valeurs élevées partout, sauf dans les Alpes
où elles sont encore modérées. Les concentrations de pollen de
platane et de chêne, également allergènes, sont également fortes,
alors que celles de frêne en sont pour l'instant à des valeurs
moyennes.
Par ailleurs, les premiers pollens de graminées ont fait leur
apparition en Valais et à Genève, tandis qu'au Tessin ils sont déjà
plus nombreux.
20% d'allergiques en Suisse
Le nombre de personnes souffrant d'allergie au pollen en Suisse
a augmenté de manière exponentielle ces 100 dernières années.
Aujourd'hui, 20% de la population suisse souffrent d'allergie aux
pollens contre 0,1% en 1901. Cette intolérance, qui est la cause
principale de la rhinite (inflammation de la cavité nasale),
résulte d'un télescopage entre génétique et environnement: on
devient allergique sous la pression du monde qui nous
entoure.
Paradoxalement, les progrès réalisés en matière de santé publique
et d'isolation des bâtiments jouent un mauvais tour à la
population: "Plus le système immunitaire des personnes est
renforcé, plus celui-ci réagit à l'environnement extérieur. Cela se
manifeste par des allergies", explique Georg Schäppi, directeur de
la fondation aha!, le centre suisse pour l'allergie, la peau et
l'asthme (aha!).
Les allergies sont donc des maladies typiques du monde occidental.
"Il n'existe guère d'allergiques dans les pays pauvres", constate
Georg Schäppi. Là-bas, les organismes doivent se battre encore
contre des maladies éradiquées chez nous. Ils sont trop affaiblis
pour réagir au pollen.
Pollution de l'air
Autre facteur, la pollution de l'air a entraîné avec elle de
nombreux cas d'allergie: "lorsque l'air est pollué, les plantes
libèrent davantage de substances allergènes. C'est le cas du
bouleau qui produit une protéine de stress pour se protéger contre
la pollution." Et les pollens se brisent parfois sous l'effet de la
pollution, d'où une dissémination encore plus forte. L'irritation
des voies respiratoires causées par la pollution favorise en outre
lui aussi le déclenchement d'allergies.
En outre, il existe une prédisposition familiale à développer des
allergies: le risque d'être allergique est de 40% si le père et la
mère sont allergiques et passe à 75% si le père, la mère et un
autre membre de la famille le sont. Mais dans 15% des cas,
l'allergie survient sans qu'il y ait d'antécédents familiaux.
Jusqu'en automne
Parmi les fréquentes rhinites allergiques, celles dues au pollen
de graminées ou au pollen de certains arbres (olivier, bouleau)
surviennent au printemps.
D'autres allergies au pollen peuvent survenir à d'autres moments
de l'année. Ainsi, par exemple, celle au pollen de cyprès survient
dans les mois d'hiver et certaines allergies aux pollens
d'herbacées surviennent à la fin de l'été ou au début de
l'automne.
agences/cht
Un site tout nouveau pour s'informer
Un nouveau modèle de prévisions baptisé COSMO-ART permet depuis ce printemps de s'informer en permanence sur la concentration pollinique partout en Suisse.
Ce système de prévisions est testé pour la première fois ce printemps sur les pollens disséminés par les bouleaux. Si les essais s'avèrent concluants, MétéoSuisse proposera dès 2011 des prévisions élargies à tous les pollens pour chaque localité en Suisse.
Les personnes concernées pourront consulter le taux de concentration pollinique en choisissant le numéro postal souhaité sur le site en ligne commun de MétéoSuisse et de la fondation aha! pour l'allergie, la peau et l'asthme (www.pollenetallergie.ch).
Actuellement, 14 stations de MétéoSuisse relèvent chaque jour le taux de concentration des pollens dans l'air. En Suisse romande, ce travail est effectué à Genève, Lausanne, Payerne (VD), Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.
A l'avenir, COSMO-ART tiendra compte des prévisions météo, de la période de floraison, du moment et du lieu de libération de pollen dans l'air, du mode de dispersion ainsi que du lieu de dépôt et de la quantité de pollen déposée.
Vie altérée
Les personnes souffrant de rhinite allergique persistante, avec le nez qui coule et qui est bouché, ont une qualité de vie qui peut être altérée. En effet, la rhinite allergique provoque des troubles du sommeil et une gêne durant les activités quotidiennes, tout ceci entraînant une fatigue pouvant aller jusqu'à des arrêts de travail et des absences à l'école.