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Allergies respiratoires: une nouvelle molécule responsable de l'inflammation identifiée

Environ 20% des gens souffrent d'une allergie aux pollens. [Gaetan Bally]
Allergies respiratoires: une nouvelle molécule responsable de l'inflammation identifiée / La Matinale / 2 min. / le 1 mai 2024
Une nouvelle molécule, responsable du déclenchement de l'inflammation à l'origine des maladies allergiques respiratoires, a été identifiée par des chercheurs français. La découverte est un nouvel espoir pour les patients atteints d'allergies graves, notamment asthmatiques. 

La TL1 A est le nom d'une nouvelle molécule qui tapisse les poumons, identifiée par des chercheurs du CNRS, et dont la découverte a été publiée début avril dans la revue américaine Journal of experimental medecine.

Cette molécule fait partie d'une famille en particulier, les alarmines. Elles agissent comme un signal d'alerte, indiquant qu'il pourrait être nécessaire de se protéger contre un virus, la pollution, voire le pollen. Parfois, la molécule réagit de manière excessive, déclenchant ainsi une cascade inflammatoire. Une réaction superflue, car le pollen n'est pas intrinsèquement nocif.

>> Réécouter aussi l'épisode du Point J :

Les pollens sont là, on fait quoi ?
Le point J - Les pollens sont là, on fait quoi? / Le 12h30 / 11 min. / le 9 mars 2024

"Nous connaissions déjà plusieurs alarmines", explique Yannick Müller, médecin au Service d'immunologie et allergie du CHUV, mercredi dans La Matinale. "Dès que nous identifions une nouvelle alarmine, cela suggère que nous pourrions éventuellement la bloquer dès le début de l'inflammation, brisant ainsi cette escalade inflammatoire. Cela permettrait de protéger nos poumons d'une inflammation pathologique."

Grâce à cette découverte, il serait envisageable de développer un anticorps capable de bloquer l'inflammation. Ce serait une nouvelle modalité de traitement déjà employée chez les personnes souffrant d'asthme sévère et ne répondant pas aux médicaments.

Visualisation en microscopie de cellules immunitaires (en vert) activées par les alarmines TL1A et interleukine-33 lors du déclenchement de l'inflammation allergique au niveau des poumons. [CNRS/UT3 PAUL SABATIER - JEAN-PHILIPPE GIRARD - IPBS]
Image JP Girard pour CP CNRS Presse 300324_site.jpg [CNRS/UT3 PAUL SABATIER - JEAN-PHILIPPE GIRARD - IPBS]

"Cela permet de bloquer directement la réponse immunitaire. Nous disposons de différents types d'anticorps validés pour l'asthme. La découverte d'une nouvelle alarmine ouvre la possibilité de développer un nouvel anticorps - qui n'est pas encore sur le marché - pour bloquer cette inflammation", explique Yannick Müller.

Ces anticorps pourraient être utilisés pour traiter des rhumes des foins plus légers, car une intervention précoce présente un intérêt pour prévenir les allergies futures, selon l'allergologue. Si ce n'est pas encore le cas, c'est en raison des coûts: le traitement par anticorps coûte environ 15'000 francs par an, indique Yannick Müller.

Alexandra Richard/vajo

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