La famille Dupouy élève chaque année 120'000 poulets en liberté dans les Landes. Ce soir-là, un test inhabituel a lieu à la ferme: un chien-robot remplace Jérémie pour rentrer les volailles dans leurs cabanes.
Face à quelques poulets récalcitrants qui filent vers la forêt, la machine s’adapte. "Il passe dans des endroits un peu sales que nous évitons. Si des poulets se glissent dessous, ça peut nous aider", explique Jérémie Dupouy, éleveur à Laluque.
Le robot accomplit progressivement sa mission, permettant à l’éleveur de gagner jusqu’à 20 minutes chaque soir, sans les contraintes liées à un vrai chien. "Le chien, il faut s’en occuper. Le robot, on l’allume, on travaille, et une fois terminé, on le laisse là", souligne Jérémie.
Pour sauver les petites fermes locales
Pour l’heure, un ingénieur guide encore ce "E-Doggy", une machine de 10'000 euros développée par Evotech Group et implantée par la coopérative locale Maïsadour. Il faudra quelques mois pour qu’il devienne totalement autonome. Une innovation pensée pour soutenir les petites fermes de plein air.
"Avant, plusieurs générations vivaient dans la ferme. Aujourd'hui, il y a moins de repreneurs et des doutes sur la pérennité de ce modèle agricole. La robotique, en maintenant le bien-être animal, pourrait être une réponse", explique Anthony Gavend, directeur général d’Evotech Group.
D'autres initiatives du genre ont vu le jour dans le monde. Dans une caserne américaine, un chien-robot vient par exemple en aide à des pompiers, et en Italie l'un d'eux aide à ramasser les mégots de cigarettes sur les plages.
Sujet TV: Adeline Percept
Texte pour le web: fgn