Modifié

Des centaines de fossiles datant de 470 millions d’années découverts en France

Des amateurs passionnés de paléontologie ont repéré près de 400 fossiles dans le sud de la France. [Université de Lausanne - Farid Saleh]
Une découverte archéologique exceptionnelle permet d’étudier l’adaptation aux changements climatiques / Le 12h30 / 1 min. / le 9 février 2024
Des paléontologues amateurs ont repéré près de 400 fossiles dans le sud de la France. Des scientifiques de l’Université de Lausanne (UNIL) ont analysé ce trésor, qui devrait permettre de comprendre comment les espèces se sont adaptées au réchauffement climatique il y a 470 millions d’années.

Ce site fossilifère compte parmi les plus riches et diversifiés au monde pour la période de l’Ordovicien inférieur, a indiqué vendredi l'UNIL dans un communiqué. Situé dans la Montagne noire, dans le département de l’Hérault, il recèle, en plus de coquillages, des éléments mous tels que des systèmes digestifs et des cuticules dans un état de conservation remarquable.

A la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’UNIL, des scientifiques ont collaboré avec le CNRS et des équipes internationales pour effectuer les premières analyses sur ce gisement appelé biote de Cabrière.

Réfugiés climatiques de l’Ordovicien

Les analyses révèlent la présence d’arthropodes (groupe qui inclut les mille-pattes et les crevettes) et de cnidaires (qui inclut les méduses et les coraux), ainsi que d’une large quantité d’algues et d’éponges.

La grande biodiversité du site laisse présager que cette zone servait de refuge pour les espèces ayant fui les températures élevées qui régnaient plus au nord à cette époque, en raison certainement de coulées de laves provoquées par des éruptions volcaniques.

"A ce moment de réchauffement climatique intense, les communautés polaires vivaient dans des refuges à de hautes latitudes, échappant aux températures équatoriales extrêmes", précise Farid Saleh, chercheur à l’UNIL et premier auteur de l’étude.

"Le passé lointain nous donne un aperçu de notre possible futur proche", commente Jonathan Antcliffe, co-auteur de l’étude à l'UNIL. Ces résultats, publiés dans Nature Ecology & Evolution, marquent le début d’un programme de recherche de plusieurs années, comprenant des fouilles de grande ampleur ainsi que des analyses approfondies des fossiles.

Sujet radio: Sophie Iselin

Adaptation web: edel avec ats

Publié Modifié