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Des molécules à portée de main à l'Université de Fribourg grâce à une salle virtuelle

Pour la première fois en Suisse, l’Université de Fribourg propose d’intégrer la réalité virtuelle dans des cours de chimie
Pour la première fois en Suisse, l’Université de Fribourg propose d’intégrer la réalité virtuelle dans des cours de chimie / Couleurs locales / 2 min. / le 24 septembre 2024
L'Université de Fribourg fait oeuvre de pionnière en proposant une salle de classe où l'immersion en trois dimensions est possible. Chez les étudiantes et étudiants en chimie comme à la direction, cette nouveauté est accueillie avec enthousiasme.

Comprendre une molécule, appréhender sa forme et sa structure dans l'espace: c'est ce que permet la nouvelle salle de classe de chimie de l'Université de Fribourg (UNIFR). Pour cela, l'établissement s'est doté de vingt casques de réalité virtuelle.

"L'utilisateur peut interagir et grossir la structure. On peut aussi l'observer depuis l'intérieur", explique Ali Çonskun, président du Département de chimie, lors d'une démonstration publique.

Faciliter l'apprentissage

Katharina Fromm, rectrice de l'Alma mater fribourgeoise, estime que cette nouvelle technique est un plus pour son université et devrait permettre de faciliter l'apprentissage de la branche. "On peut presque toucher la molécule, même si ça reste virtuel. J'ai l'impression que cette troisième dimension peut mieux être comprise qu'au tableau noir, où elle reste en deux dimensions", déclare-t-elle dans l'émission Couleurs locales.

Pour les principaux intéressés, les étudiants et étudiantes, les premiers retours semblent positifs. "C'est la première fois que je vois ça. Ça calcule les densités électroniques et ça permet de voir où il y a des trous d'électrons, des densités plus faibles ou plus hautes. Je dois avouer que je suis assez content", s'enthousiasme un étudiant en première année de master.

Pour l'une de ses collègues, cet outil peut aussi "aider à comprendre comment la chimie évolue dans l'espace."

Des exercices en direct

Cette technologie s'adresse également aux étudiants en soins infirmiers. Marine Capallera, doctorante à la Haute école de santé, en fait la démonstration: "Un des avantages de la réalité virtuelle, c'est qu'elle permet de voir les germes sur mes mains. Si je me retourne, je vois le patient avec des petits points violets, qui sont ses germes. L'objectif est d'éviter la contamination croisée", détaille-t-elle.

En temps réel, les étudiants sont ainsi reliés à un serveur avec une application web, sur laquelle ils peuvent voir si les différentes étapes sont validées ou non.

Ce système peut s'ouvrir au monde en invitant d'autres intervenants de différents pays pour arriver à une interaction sans frontières.

Carine Regidor

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