"On dirait une météorite énorme", "c'est quoi?", "c'est une étoile filante": sur les réseaux sociaux et dans les vidéos envoyées aux médias, les suppositions fusent.
Observée en Suisse vers 21h30 mardi, mais aussi en France et en Belgique, cette traînée lumineuse est en réalité un satellite entré dans l'atmosphère terrestre, si l'on en croit les experts.
Sur X, l’astrophysicien Éric Lagadec estime qu'étant donné "la vitesse" de l'objet, il ne s'agit "sans doute pas d'un météore".
Gilles Dawidowicz, vice-président de la société astronomique de France, a quant à lui précisé à BFMTV que "d’après les premiers éléments que nous possédons, il s’agit d’une rentrée atmosphérique d’un satellite de Starlink", la société du milliardaire Elon Musk. Une information confirmée par l'Unité de surveillance de l'espace de l'armée allemande.
Des objets qui "fondent"
Ce phénomène est assez fréquent, souligne Fabien Jordan, directeur d'Astrocast, dans le 12h30 de la RTS.
Les raisons de ces "chutes" sont diverses. Certains des satellites Starlink, par exemple, "ne sont juste pas assez haut en altitude lorsqu'ils sont largués", explique le cofondateur de l'entreprise vaudoise qui exploite des mini-satellites de télécommunication.
Ne devrait-on alors pas craindre que des débris nous tombent sur la tête? Fabien Jordan se veut rassurant. Ces objets "se déplacent à grande vitesse et rentrent dans les couches denses de l'atmosphère", détaille-t-il. "Les gaz de l'atmosphère sont alors compressés à l'avant de l'objet", ce qui fait fondre les matériaux du satellite.
Starlink par milliers
L'entreprise SpaceX, elle, assure que ses satellites qui se désintègrent ne constituent pas un danger pour la sécurité publique.
La société d'Elon Musk est de loin le plus grand opérateur avec plus de 5000 satellites Starlink en orbite autour de la Terre.
Doreen Enssle avec ats