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Le téléscope Euclid révèle de nouvelles images éblouissantes du cosmos

Le téléscope Euclid révèle de nouvelles images éblouissantes du cosmos
Le téléscope Euclid révèle de nouvelles images éblouissantes du cosmos / L'actu en vidéo / 24 sec. / le 23 mai 2024
Des planètes naissantes flottant librement, des amas globulaires autour de galaxies proches, de nouvelles galaxies naines, la distribution de la matière noire... En plus des nouvelles images d'Euclid, ce sont quelques-uns des sujets abordés dans une série de publications scientifiques dévoilées jeudi par l'ESA et le Consortium Euclid.

Début novembre, Euclid montrait ses premières images au grand public. Rappelons que le télescope spatial de l'Agence spatiale européenne (ESA) a pour mission, sur une période de six ans, de fournir la carte la plus précise de notre Univers au fil du temps.

>> Relire : Le télescope spatial Euclid de l'ESA dévoile ses premières images

Les clichés révélés en ce 23 mai font partie d'une phase du programme d'observation précoce d'Euclid (ERO, pour Early Release Observation): ils accompagnent les premières données scientifiques ainsi qu'une dizaine de papiers de recherche. Ces résultats spectaculaires ont été obtenus en moins de 0,1% du temps d'observation de la mission, rappelle un communiqué du Consortium Euclid: voilà qui augure le meilleur pour l'avenir.

Pour Valeria Pettorino, scientifique du projet à l'ESA, cette étape est importante: "Les images et les résultats scientifiques associés sont d'une diversité impressionnante en termes d'objets et de distances observés. Elles comprennent une grande variété d'applications scientifiques et ne représentent pourtant que 24 heures d'observations. Elles ne donnent qu'un aperçu de ce qu'Euclid peut faire. Nous attendons avec impatience les six années de données à venir!" s'enthousiasme-t-elle dans le communiqué de l'Agence.

La galaxie NGC 6744

NGC 6744 est l'une des plus grandes galaxies spirales au-delà de notre coin d'espace rapproché; elle se trouve à 30 millions d'années-lumière, au sein du Groupe local. C'est un archétype du type de galaxie formant actuellement la plupart des étoiles de l'Univers proche.

>> Lire aussi : La Voie lactée est plus unique que ce que pensaient les scientifiques

Cette structure en spirale est importante dans les galaxies: les bras spiraux déplacent et compriment le gaz pour favoriser la formation d'étoiles – qui se produit principalement le long de ces bras.

Le grand champ de vision d'Euclid couvre l'ensemble de la galaxie NGC 6744, capturant non seulement sa structure spirale à grande échelle, mais aussi de délicats détails à petite échelle spatiale, comme des couloirs de poussière ressemblant à des plumes émergeant des bras spiraux. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
Le grand champ de vision d'Euclid couvre l'ensemble de la galaxie NGC 6744, capturant non seulement sa structure spirale à grande échelle, mais aussi de délicats détails à petite échelle spatiale, comme des couloirs de poussière ressemblant à des plumes émergeant des bras spiraux. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

L'astrophysique utilise cet ensemble de données pour comprendre comment poussière et gaz sont liés à la formation des étoiles, qui est le moyen principal de croissance et d'évolution des galaxies.

L'idée est également de cartographier la répartition des différentes populations d'étoiles dans les galaxies et les endroits où elles se forment actuellement. Les astronomes veulent identifier les amas de vieilles étoiles – les amas globulaires – et rechercher de nouvelles galaxies naines autour de NGC 6744. Euclid en a déjà trouvé une! Une surprise, étant donné que cette galaxie a déjà été étudiée intensivement par le passé.

>> Deux détails de NGC 6744:

Les scientifiques espèrent aussi élucider la physique qui sous-tend la structure des galaxies spirales, un phénomène qui n'est pas encore totalement compris après des décennies d'études.

Le groupe de la Dorade

Le groupe de galaxies de la Dorade est l'un des plus riches de l'hémisphère sud. Des galaxies évoluent et fusionnent "en action" dans ce groupe, avec de magnifiques queues de marée et coquilles résultant d'interactions en cours, comme celles qui ont lieu entre les étoiles: certaines de ces dernières montrent des signes de fusion relativement récente. Cet ensemble de données est utilisé pour étudier l'évolution des galaxies, améliorer les modèles existants de l'Histoire cosmique et comprendre comment les galaxies se forment dans les halos de matière noire.

Cette image illustre la polyvalence d'Euclid: un large éventail de galaxies est visible ici, de très brillantes à très faibles. Ici sont capturés des éléments minuscules (amas d'étoiles), plus larges (cœurs de galaxies) et étendus (queues de fusion par marée) en une seule image. Les scientifiques recherchent également des amas d'étoiles éloignés, appelés amas globulaires, afin de retracer leur histoire et leur dynamique galactiques. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
Cette image illustre la polyvalence d'Euclid: un large éventail de galaxies est visible ici, de très brillantes à très faibles. Ici sont capturés des éléments minuscules (amas d'étoiles), plus larges (cœurs de galaxies) et étendus (queues de fusion par marée) en une seule image. Les scientifiques recherchent également des amas d'étoiles éloignés, appelés amas globulaires, afin de retracer leur histoire et leur dynamique galactiques. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

Les observations du groupe de la Dorade vont permettre d'aborder des questions qui ne pouvaient auparavant être explorées qu'à l'aide de bribes de données très limitées. Il s'agit notamment de dresser une liste complète des amas d'étoiles individuels, les amas globulaires, autour des galaxies capturées ici. Une fois que les astronomes sauront où se trouvent ces amas, il sera possible de les utiliser pour retracer la formation des galaxies et étudier leur histoire et leur contenu. Ces données permettront également la recherche de nouvelles galaxies naines autour du groupe, comme cela a été fait précédemment avec l'amas de Persée.

Cette image montre deux des galaxies naines constitutives du groupe de la Dorade (elles sont visibles en haut à gauche dans l'image plus large). [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
Cette image montre deux des galaxies naines constitutives du groupe de la Dorade (elles sont visibles en haut à gauche dans l'image plus large). [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

La nébuleuse Messier 78

Messier 78 est une pépinière d'étoiles en formation enveloppée d'un nuage de poussière interstellaire. C'est la première fois que cette jeune région est capturée à cette largeur et à cette profondeur. Ici sont cartographiés ses filaments complexes de gaz et de poussière avec des détails sans précédent: on y découvre des étoiles et des planètes nouvellement formées.

La nébuleuse Messier 78 se trouve à 1300 années-lumière, dans la constellation d'Orion. En haut de l'image se trouve la nébuleuse lumineuse NGC 2071. Un troisième filament de formation d'étoiles est visible vers le bas de l'image (avec une apparence de feu de circulation): il s'agit d'une nébuleuse sombre produisant des étoiles de faible masse, toutes disposées le long de filaments allongés dans l'espace. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
La nébuleuse Messier 78 se trouve à 1300 années-lumière, dans la constellation d'Orion. En haut de l'image se trouve la nébuleuse lumineuse NGC 2071. Un troisième filament de formation d'étoiles est visible vers le bas de l'image (avec une apparence de feu de circulation): il s'agit d'une nébuleuse sombre produisant des étoiles de faible masse, toutes disposées le long de filaments allongés dans l'espace. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

Ces objets de taille sub-stellaire sont vus pour la première fois dans Messier 78: d'ordinaire, des nuages sombres de gaz et de poussière les cachent, mais les yeux infrarouges d'Euclid peuvent voir à travers ces nébulosités obscures pour explorer leur intérieur. Ses instruments sensibles détectent des objets dont la masse ne dépasse pas quelques fois celle de Jupiter; la caméra VIS, travaillant en lumière visible, et NISP, en infrarouge, révèlent plus de 300'000 nouveaux objets dans ce seul champ de vision. Les scientifiques utilisent ces données pour étudier la quantité et la proportion d'étoiles et d'objets sub-stellaires présents, ce qui est essentiel pour comprendre la dynamique de la formation et de l'évolution des populations d'étoiles au fil du temps.

>> Deux détails de Messier 78:

Les objets sub-stellaires – tels que les naines brunes et les planètes flottantes ou errantes – sont également des candidats possibles pour la matière noire. Bien que nos connaissances actuelles suggèrent que ces objets ne sont pas assez nombreux pour résoudre le mystère de la matière sombre dans la Voie lactée, la question reste ouverte. Euclid y répondra définitivement en sondant une fraction importante de notre galaxie.

>> Lire aussi : Des filaments cosmiques lointains observés pour la première fois

L'amas de galaxies Abell 2390

L'image de l'amas Abell 2390 révèle environ 50'000 galaxies et montre un magnifique exemple de lentille gravitationnelle, décrivant des arcs courbes géants, dont certains sont en fait des vues multiples du même objet lointain.

Abell 2390 se trouve à 2,7 milliards d'années-lumière dans la constellation de Pégase. Cet amas est un conglomérat géant de nombreuses galaxies similaires à la Voie lactée. On voit ici la lumière qui pénètre l'amas à partir d'étoiles qui ont été arrachées à leurs galaxies mères et se trouvent dans l'espace intergalactique. Observer cette "lumière intra-amas" est une spécialité d'Euclid: ces orphelins stellaires pourraient permettre aux astronomes de distinguer où se trouve la matière sombre. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
Abell 2390 se trouve à 2,7 milliards d'années-lumière dans la constellation de Pégase. Cet amas est un conglomérat géant de nombreuses galaxies similaires à la Voie lactée. On voit ici la lumière qui pénètre l'amas à partir d'étoiles qui ont été arrachées à leurs galaxies mères et se trouvent dans l'espace intergalactique. Observer cette "lumière intra-amas" est une spécialité d'Euclid: ces orphelins stellaires pourraient permettre aux astronomes de distinguer où se trouve la matière sombre. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

Euclid utilisera cet effet loupe de la lentille – la lumière qui nous parvient de galaxies lointaines est courbée et déformée par la gravité – comme une technique clef pour explorer l'Univers sombre, en mesurant indirectement la quantité et la distribution de la matière noire dans les amas de galaxies et ailleurs. Les scientifiques étudient également l'évolution de la masse et du nombre d'amas de galaxies dans le ciel au fil du temps, ce qui permet d'en savoir plus sur l'Histoire et l'évolution de l'Univers.

>> Trois détails d'Abell 2390:

Un tel amas contient d'énormes quantités de masse – jusqu'à 10'000 milliards de fois celle du Soleil –, dont une grande partie sous forme de matière noire. La matière noire (ou sombre) est une forme de matière qu'il est impossible d'observer directement, mais qui est censée, avec l'énergie sombre, constituer l'essentiel du contenu de l'Univers.

Les amas de galaxies comme Abell 2390 sont de grands réservoirs de matière noire, ce qui en fait des laboratoires astrophysiques idéaux pour étudier ses propriétés. Lorsqu'Euclid commencera son étude principale, il capturera plusieurs milliers d'amas de galaxies sur environ un tiers du ciel, obtenant ainsi des informations que les scientifiques pourront utiliser pour établir des contraintes sans précédent sur l'Univers sombre.

>> Lire aussi : L'Univers continue bien de grandir, avec un petit coup de frein

L'amas de galaxies Abell 2764 et l'étoile binaire Beta Phœnicis

L'amas de galaxies Abell 2764, en haut à droite de l'image, se trouve à 3,5 milliards d'années-lumière dans la direction de la constellation du Phénix et comprend des centaines de galaxies dans un vaste halo de matière noire. L'étoile en avant-plan, en bas à gauche, est située dans notre propre galaxie. Il s'agit de Beta Phœnicis, un astre visible dans l'hémisphère sud, qui est suffisamment brillant pour être vu par l'œil humain.

Cette vue complète d'Abell 2764 et de ses environs permet aux scientifiques de déterminer le rayon de l'amas et de voir sa périphérie avec des galaxies lointaines. Ces observations aident également les scientifiques à explorer plus avant les galaxies des âges sombres du cosmos, comme c'est le cas pour Abell 2390. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]
Cette vue complète d'Abell 2764 et de ses environs permet aux scientifiques de déterminer le rayon de l'amas et de voir sa périphérie avec des galaxies lointaines. Ces observations aident également les scientifiques à explorer plus avant les galaxies des âges sombres du cosmos, comme c'est le cas pour Abell 2390. [ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA - image processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi; CC BY-SA 3.0 IGO]

De nombreux objets sont capturés dans cette partie du ciel, y compris des galaxies d'arrière-plan, des amas plus éloignés et des galaxies en interaction qui projettent des flux et des coquilles d'étoiles, ainsi qu'une jolie spirale sur le bord qui nous permet de voir la finesse de son disque.

>> Deux détails d'Abell 2764:

Les observations d'Euclid sur Abell 2764, ainsi que sur Abell 2390, permettent également aux scientifiques d'observer certaines des galaxies les plus lointaines qui ont vécu pendant une période mystérieuse connue sous le nom d'âges sombres cosmiques.

Le télescope spatial de l'ESA nous permet de voir ces galaxies à l'époque où l'Univers n'avait que 700 millions d'années, soit à peine 5% de son âge actuel. Saisir leur lumière est une spécialité d'Euclid et nous permet de voir comment les premières galaxies se sont formées.

>> Lire aussi : D'impossibles galaxies lointaines dans l'œil du télescope James Webb et Un regard inédit sur la formation des étoiles dans les galaxies lointaines

Stéphanie Jaquet

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De nouvelles propriétés physiques de l'Univers

Les images d'Euclid ne sont pas seulement magnifiques: elles permettent de révéler de nouvelles propriétés physiques de l'Univers.

Les premiers résultats scientifiques montrent la capacité du télescope spatial à rechercher dans les régions de formation d'étoiles des planètes "errantes" [rogue en anglais, ndlr.] flottant librement, d'une masse quatre fois supérieure à celle de Jupiter – la plus grande planète du Système solaire –, à étudier les régions extérieures des amas d'étoiles dans des détails sans précédent et à cartographier différentes populations d'étoiles pour explorer l'évolution des galaxies au fil du temps.

Euclid cartographiera les 10 derniers milliards d'années de l'Histoire cosmique à travers plus d'un tiers du ciel – du midi cosmique, l'époque à laquelle la plupart des étoiles se sont formées, jusqu'à ce jour. [ESA]
Euclid cartographiera les 10 derniers milliards d'années de l'Histoire cosmique à travers plus d'un tiers du ciel – du midi cosmique, l'époque à laquelle la plupart des étoiles se sont formées, jusqu'à ce jour. [ESA]

Le télescope spatial peut détecter des amas d'étoiles individuels dans des groupes et des amas de galaxies lointains, identifier de nouvelles galaxies naines, ou encore voir la lumière des étoiles arrachées à leurs galaxies mères. Ce premier catalogue, produit en une seule journée, révèle plus de 11 millions d'objets en lumière visible et 5 millions d'autres en infrarouge.

Une tâche immense

Euclid est en train de travailler à sa gigantesque tâche voulant qu'il cartographie en trois dimensions un peu plus d'un tiers du ciel: dans sa ligne de mire, des milliards de galaxies et les fondations cachées du cosmos.

Cette image rectangulaire montre une projection ovale de notre ciel et les zones qu'Euclid observera. Les différentes nuances de gris et de bleu sont la zone couverte pendant les six ans d'observation. La ligne lumineuse horizontale représente la bande de la Voie lactée, et la ligne diagonale montre la poussière et d'autres sources dans notre Système solaire. [ESA/Euclid/Euclid Consortium - Work performed by ATG under contract for ESA/CC BY-SA 3.0 IGO]
Cette image rectangulaire montre une projection ovale de notre ciel et les zones qu'Euclid observera. Les différentes nuances de gris et de bleu sont la zone couverte pendant les six ans d'observation. La ligne lumineuse horizontale représente la bande de la Voie lactée, et la ligne diagonale montre la poussière et d'autres sources dans notre Système solaire. [ESA/Euclid/Euclid Consortium - Work performed by ATG under contract for ESA/CC BY-SA 3.0 IGO]

Sa carte couvrira à la fois l'espace et le temps: son but est d'expliquer comment l'Univers a évolué, pourquoi il a l'apparence qu'il a de nos jours et de trouver la raison de son expansion accélérée depuis 5 milliards d'années. Il espère aussi étudier des composants fondamentaux de l'Univers, si élusifs et mystérieux: l'énergie sombre et la matière noire.

>> Relire le Grand Format : Euclid va défier la relativité générale d'Einstein

"La beauté d'Euclid est qu'il couvre de grandes régions du ciel avec beaucoup de détails et de profondeur, et qu'il peut capturer un large éventail d'objets différents dans la même image – des plus faibles aux plus brillants, des plus lointains aux plus proches, des amas de galaxies les plus massifs aux petites planètes. Nous obtenons à la fois une vue très détaillée et très large", souligne la Professeure Carole Mundell, directrice de la Science à l'ESA. "Cette étonnante polyvalence a permis d'obtenir de nombreux résultats scientifiques nouveaux qui, combinés aux résultats des relevés effectués par Euclid dans les années à venir, modifieront considérablement notre compréhension de l'Univers".

Les images obtenues par Euclid sont au moins quatre fois plus nettes que celles des télescopes restés sur Terre. L'Univers lointain est observé sur de vastes étendues, à une profondeur inégalée, à la fois dans la lumière visible et infrarouge.

>> Lire aussi : La galaxie la plus lointaine dénichée grâce au télescope James Webb