Cette première mission avec équipage pour Starliner représente un enjeu majeur pour le géant aéronautique et la Nasa. Elle vise à démontrer que le véhicule est sûr pour commencer ses opérations régulières.
Les deux passagers de Boeing doivent passer un peu plus d'une semaine dans l'ISS, avant de revenir sur Terre, toujours à bord de Starliner.
L'agence spatiale américaine a commandé il y a dix ans aux entreprises américaines Boeing et SpaceX deux nouveaux véhicules pour acheminer ses astronautes jusqu'à l'ISS. Si SpaceX joue déjà ce rôle de taxi spatial depuis quatre ans, le programme de Boeing a lui pris des années de retard.
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"Quand Starliner sera certifié, les Etats-Unis auront deux systèmes de transport d'humains vers l'ISS, et aucun autre pays n'a ça", a rappelé Jim Free, administrateur associé à la Nasa.
Après un décollage de Floride la veille, le vaisseau s'est doucement approché de l'ISS jeudi, à environ 400 km au-dessus de la Terre. L'amarrage a eu lieu à 17H34 GMT, soit environ une heure et vingt minutes après l'horaire prévu initialement.
Plusieurs "petits" problèmes détectés
Des problèmes sur des propulseurs du vaisseau, utilisés pour réaliser de petits ajustements de trajectoire, ont retardé l'approche finale. Cinq de ces petits propulseurs, sur 28 au total, ont fait défaut à un moment donné, a expliqué la Nasa. Mais quatre ont finalement pu être remis en fonctionnement, fournissant ainsi le nombre nécessaire pour l'opération.
Mais un autre problème est survenu en vol: dans la nuit de mercredi à jeudi, la Nasa a annoncé que deux nouvelles fuites d'hélium, en plus d'une préalablement connue, avaient été détectées sur le vaisseau. Puis jeudi, une fuite supplémentaire a été identifiée, a annoncé Steve Stich, haut responsable à la Nasa. Ces quatre fuites et le problème sur les propulseurs "ne sont pas du tout liés", a-t-il précisé.
L'hélium n'est pas un gaz inflammable, mais il est utilisé pour le système de propulsion du vaisseau. "Nous devrions avoir amplement assez de marge" en termes de quantité d'hélium à bord, a assuré Steve Stich.
La cause exacte des deux problèmes rencontrés -- fuites et propulseurs -- n'a pas encore été identifiée, mais ces soucis ont été qualifiés de "petits" par Mark Nappi, responsable chez Boeing. "Nous les résoudrons pour la prochaine mission", a-t-il promis.
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Après un premier vol à vide et des déconvenues
Le vaisseau vide avait déjà atteint l'ISS une fois en 2022, mais c'est la première fois qu'il transporte des astronautes.
Le programme de développement de Starliner a été entaché de multiples déconvenues ayant entraîné des reports successifs.
Boeing s'est ainsi fait battre par SpaceX, qui achemine déjà des astronautes vers l'ISS depuis 2020.
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cab avec afp