Les Etats-Unis repoussent à nouveau l'envoi d'astronautes sur la Lune
"La sécurité de nos astronautes vient toujours en premier dans nos prises de décision", a expliqué le patron de l'agence spatiale américaine, Bill Nelson, lors d'une conférence de presse. "Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts."
L'annonce de cet énième report survient au moment où le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier pourrait drastiquement reconfigurer les projets de l'agence spatiale américaine.
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La mission Artémis 3, qui doit renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la dernière mission Apollo en 1972, est à présent prévue pour la "mi-2027".
"Ce sera bien plus tôt que la perspective émise par le gouvernement chinois", a assuré Bill Nelson, en référence au projet de Pékin d'envoyer d'ici à 2030 une mission habitée sur la Lune.
Présence durable
Lancé en 2017, le programme phare Artémis a pour objectif d'établir une présence durable sur la Lune et de préparer le terrain pour de futures missions sur Mars.
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Après plusieurs reports, il a été inauguré en 2022 avec la mission Artémis 1, qui a fait voler avec succès le vaisseau Orion autour de la Lune, afin de le tester sans équipage.
Mais en raison de problèmes rencontrés sur la capsule, notamment sur son bouclier thermique qui s'est dégradé de manière inattendue, les missions 2 et 3 ont dû être repoussées.
"Nous avons pu recréer le problème sur Terre et nous en connaissons maintenant la cause profonde", a assuré jeudi Bill Nelson.
Plusieurs missions retardées
La mission Artémis 2, lors de laquelle des astronautes doivent voyager autour de la Lune sans y atterrir est désormais programmée pour avril 2026. Elle était jusqu'ici prévue pour septembre 2025.
Outre les problèmes rencontrés sur Orion, les combinaisons spatiales confectionnées par l'entreprise américaine Axiom Space pour être portées par les astronautes sur la Lune se font elles aussi toujours attendre.
Et la NASA attend que SpaceX, l'entreprise spatiale du multimilliardaire Elon Musk, dispose d'une version de sa mégafusée Starship capable de servir d'alunisseur.
Nouvelle direction
Le calendrier pourrait être également bousculé par la nomination par Donald Trump cette semaine du milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman comme futur patron de la NASA.
Les experts s'attendent à ce que ce changement de direction se traduise en une évolution des projets de l'agence spatiale, comme un possible abandon de la coûteuse fusée SLS prévue pour Artémis, ou encore la réorientation des programmes sur Mars.
La nomination de Jared Isaacman laisse par ailleurs présager une collaboration de plus en plus étroite entre le gouvernement et le secteur privé et suscite des inquiétudes sur d'éventuels conflits d'intérêt.
L'homme d'affaires a en effet des liens financiers étroits avec le patron de SpaceX, Elon Musk, qui ambitionne de "coloniser Mars" et a lui aussi été nommé par le président élu pour jouer un rôle dans son gouvernement.
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ats/afp/jtr
Mission accomplie pour la fusée européenne Vega C
La fusée Vega C, cruciale pour l'Europe, a décollé jeudi de Kourou, en Guyane française, et a mis en orbite le satellite qu'elle transportait, deux ans après l'échec de son premier lancement commercial.
La fusée, qui transportait le satellite Sentinel-1C du programme d'observation Copernicus de l'UE, a décollé sans encombres jeudi à 18h20 (22h20, heure suisse) en présence de Josef Aschbacher, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Le satellite, qui fournit des données et des services d'observation de la planète de façon permanente pour comprendre l'impact de l'évolution du climat, a été mis en orbite à environ 700 km d'altitude, 1h43 après le décollage, sous les applaudissements nourris du centre de contrôle Jupiter.
Le tir avait été retardé de 48 heures en raison de "vérifications supplémentaires sur les connexions électriques dans l'étage supérieur" selon l'Agence spatiale européenne (ESA), puis d'un problème mécanique sur le portique du pas de tir.