"On ne peut plus se permettre d'avoir une alerte qui arrive 30 minutes après l'événement", ont ironisé mardi sur les antennes de la RTS les organisateurs du festival de la Plage des Six Pompes à La Chaux-de-Fonds. Ils ont fait part de leur ras-le-bol concernant les prévisions météo, pas assez précises, pas assez locales.
Pour compléter les services de MétéoSuisse, le plus grand festival des arts de rue du pays a désormais mandaté une entreprise privée, avec un service sur mesure. "Le premier motif est de recevoir un bulletin météorologique tous les jours à 8h00. Ça nous permet de savoir ce qui arrive à La Chaux-de-Fonds assez précisément", détaille dans La Matinale Pablo Weber, responsable sécurité du festival de la Plage des Six Pompes .
Le festival peut également compter sur des options supplémentaires. "On a la possibilité d'activer le service d'un météorologue qui nous suit toute la journée. Et si on n'utilise pas ce service, on a également des alertes SMS", poursuit Pablo Weber.
Savoir interpréter les prévisions
D'autres événements font aussi appel à des prestataires privés, comme Météonews. C'est le cas de Paléo. Une tour météo est installée sur le terrain du festival pour collecter des données et informer en temps réel l’organisation. Deux météorologues sont mobilisés sur le terrain du festival et plusieurs bulletins quotidiens sont transmis à l’interne comme à l’externe.
La cantonale des jeunesses à Givrins, qui a lieu en ce moment, a une antenne météo sur place, posée par un prestataire privé. À Fribourg, le Festival Les Georges préfère se contenter des bulletins météo accessibles à tout le monde. Elle reçoit aussi deux bulletins quotidiens de MétéoSuisse, un service payant.
Si les images radars peuvent être considérées comme précises jusqu'à 60 minutes en avance, reste la question de leur interprétation. Les responsables des festivals doivent être correctement formés, selon Frédéric Glassey, directeur de la météorologie chez Météonews.
"Les gens qui ont déjà une sensibilité aux phénomènes météo découvrent qu'il n'y a pas qu'un type d'orage, mais qu'il y en a plusieurs, que votre anticipation peut être d'une heure trente, mais qu'elle peut aussi être nulle s'il y a une cellule orageuse qui se forme littéralement au-dessus de votre tête. Et ça, c'est quelque chose que l'organisateur doit comprendre. C'est possible, ce n'est pas une erreur dans la prévision, ça fait partie intégrante de la météo."
Robin Baudraz/asch