C'est une vision désormais habituelle à Los Angeles. Un taxi sans chauffeur mais équipé de multiples capteurs, se faufile dans les rues de la mégalopole californienne. Le nombre de ce type de véhicules est encore restreint et il faut figurer sur une liste d'attente qui compte 50'000 personnes pour pouvoir les utiliser. Mais la pratique est de plus en plus courante.
La commande du robot-taxi s'effectue via une application, tout comme le verrouillage et déverrouillage de la porte. Pour commencer la course, il faut là aussi appuyer sur un bouton. La conduite du véhicule sans chauffeur est globalement agréable et les passagers ont plusieurs commandes à leur disposition qui permettent par exemple de choisir la musique qu'ils veulent.
Contrairement aux apparences, les clients ne sont toutefois pas laissés complètement seuls avec le robot. Dans le véhicule, il y a plusieurs caméras qui permettent à quelqu'un d'extérieur de toujours voir ce qu'il se passe en cas de problème.
Réponse au besoin d'une partie de la population
Pour un parcours avec un robot-taxi, le prix de la course reste encore deux fois supérieur aux services avec chauffeur. Mais au-delà de l'effet gadget, les robots-taxis répondent au besoin d'une partie de la population.
Fernando Gomez et son fils, Oscar Antonio, sont des utilisateurs de la première heure. Oscar Antonio est trisomique et comme pour d'autres handicapés, les robots taxis lui permettent d'avoir une certaine autonomie.
"Il n’y a pas de préjugés, personne ne lui dit 'hey, vous faites des drôles de bruits, vous bavez, pourquoi vous avez des soubresauts comme ça, qu’est-ce qui se passe?'. Il n’y pas tout ça, c’est ce qui est bien avec les robots taxis", témoigne samedi dans le 19h30 Fernando Gomez.
Des détails à améliorer
Récente, la technologie nécessite encore certains détails à améliorer. Les robots-taxis peuvent encore faire des erreurs, comme déposer des passagers trop loin, ou comme cela a été le cas l'année dernière à San Francisco, s'arrêter en plein milieu de la rue et bloquer le trafic.
Si les améliorations sont constantes, le secteur n'est pas encore vraiment réglementé. "Ce sont tout simplement des robots lâchés dans nos rues, dans nos villes, sans règles, et qui ne veulent pas toujours obéir aux ordres des humains qu'ils rencontrent, y compris la police et les pompiers", explique Dave Cortese, sénateur de Californie, qui se bat pour une meilleure régulation.
En attendant, le service continue de gagner du terrain: après Phoenix, San Francisco et Los Angeles, les robots-taxis devraient rouler à Austin (Texas) avant la fin de l’année.
Reportage TV: Aviva Fried
Adaptation web: ther