Notre cerveau traite une quantité phénoménale d'informations venant de nos sens. Cette transmission d'informations peut être comparée à une carte routière avec plusieurs trajets possibles, explique dans Micro sciences la coordinatrice de recherche au centre Leenards de la mémoire au CHUV et au laboratoire Miplab de l'EPFL.
C'est par le thalamus, une structure située au centre du cerveau, que passe toute l'information venant de l'extérieur. Il agit comme une station de relais pour presque toutes les informations venant des sens (vision, audition, toucher et goût) avant qu'elles n'atteignent le cortex cérébral primaire, où elles seront interprétées, indique la neuroscientifique.
Une cartographie incomplète
Les informations visuelles et auditives sont converties en impulsions électrochimiques qui parcourent les nerfs optiques et auditifs jusqu'au thalamus, puis vers les cortex visuels et auditifs primaires.
Cependant, selon Alessandra Griffa, bien que le parcours initial soit bien cartographié, les processus ultérieurs de traitement et d'intégration de l'information dans les cortex restent peu compris.
Des chemins diversifiés et personnalisés
La métaphore de la carte routière utilisée par la neuroscientifique Alessandra Griffa pour décrire le circuit de l'information dans notre cerveau met en évidence la richesse et la complexité de notre système nerveux. Chaque perception, chaque pensée, emprunte son propre itinéraire dans ce réseau dense, révélant nos singularités à travers les choix de parcours que notre cerveau effectue à chaque instant.
C'est cette capacité à traiter et à interpréter l'information de manière unique qui nous rend profondément humains, nous rappelant que derrière chaque décision, aussi banale soit-elle, se cache une merveille de complexité cognitive.
Texte web: Andreia Glanville
Journaliste: Huma Khamis