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Reconnaître la dépression à la démarche d'une personne

La façon de marcher peut trahir une dépression. Les personnes dépressives évoluent un peu plus lentement, comme l'a montré une équipe de recherche alémanique. [Keystone - Holger Hollemann/DPA]
Reconnaître la dépression à la démarche des patients / Le Journal horaire / 19 sec. / le 28 août 2024
La façon de marcher peut trahir une dépression. Les personnes dépressives évoluent un peu plus lentement, comme l'a montré une équipe de recherche alémanique. Ce lien entre motricité et dépression pourrait être exploité à des fins thérapeutiques.

La Haute école spécialisée de Suisse orientale (OST) à Saint-Gall a annoncé mardi être en mesure de détecter une dépression de cette manière avec une fiabilité de 90%. Concrètement, l'analyse a montré que les personnes souffrant de dépression marchaient un peu plus lentement et avec des pas un peu plus courts, précise Josef Jenewein, qui a participé à l'étude.

De plus, leur démarche les rend plus sensibles aux perturbations. "Elles perdent donc plus rapidement le rythme si elles doivent accomplir une autre tâche en même temps", ajoute le professeur Jenewein, directeur médical de la clinique privée Hohenegg à Meilen (ZH).

Soixante patientes et patients de cette clinique souffrant de symptômes dépressifs ont participé à l'étude. Leurs données ont été comparées à un groupe de contrôle composé de trente collaboratrices et collaborateurs de l'OST, selon ces travaux encore en phase de prépublication.

Des résultats utiles pour la thérapie?

Les scientifiques espèrent pouvoir utiliser ces résultats à des fins thérapeutiques: d'après leurs observations, le fait que la démarche des personnes change en cas de dépression montre qu'il existe un lien fort entre la motricité et la dépression. Ce potentiel pourrait être davantage exploité à l'avenir.

La prochaine étape sera de déterminer si une amélioration de la dépression après un traitement à la clinique se traduit également par une modification des paramètres moteurs chez la patientèle. Des scientifiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont également contribué à cette étude.

ats/sjaq

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