Avec l'arrivée de Facebook en 2004, le monde découvrait un système ludique qui a poussé peu à peu ses usagers à mettre leur vie en vitrine. Aujourd'hui, même si le trombinoscope d'Harvard est considéré comme le "réseau des vieux", il reste un phénomène planétaire et le numéro un mondial avec ses plus de 2,19 milliards de comptes.
Deuxième, Instagram compte 1,65 milliard d'utilisatrices et d'utilisateurs et appartient depuis 2012 au groupe Meta, celui du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg. Le réseau chinois Tiktok est troisième avec 1,56 milliard de comptes.
En 20 ans, ces réseaux du "Web 2.0" ont changé nos manières de construire nos relations. Cette révolution du lien social a été boostée par l'arrivée du smartphone dès 2007. Et aujourd'hui, 75% des Suissesses et des Suisses les utilisent au quotidien. En être absent est presque "suspect", jusque dans le monde professionnel qui possède son LinkedIn.
On peut maîtriser l'image que l'on donne de soi sur les réseaux sociaux, mais on ne peut pas maîtriser celle que les autres donnent de nous
Pourtant, à partir de la fin des années 2010, on a assisté au repentir de plusieurs personnes qui ont contribué à engendrer ce qu'elles décrivent elles-mêmes comme une "économie d'extraction de l'attention" au profit des entreprises.
Elle n'est pas seulement une manière de nous enlever notre agentivité, la possibilité de maîtriser notre attention et vivre la vie que l’on souhaite. Elle change notre manière d’avoir des conversations, notre démocratie et notre capacité à avoir les relations qu'on désire
Plus récemment, Mark Zuckerberg a été contraint de présenter des excuses devant le Sénat américain pour les effets délétères d'Instagram sur la santé des jeunes.
Dans tout ça, s'il est difficile d'être absent des réseaux ou de les quitter, il est possible de se prémunir en partie de leurs différents dangers. En protégeant l'accès à ses comptes, en vérifiant ses paramètres de confidentialité, en étant attentif aux contenus de ses publications et aux fausses identités, en évitant les ordinateurs et wifi publics, ou d'utiliser ses comptes pour se connecter à des application tierces. Et, évidemment, en faisant preuve de discernement et d'esprit critique quand il s’agit de s'informer.
Capsule vidéo: Claire Burgy
Texte web: jop
Des ressources pour la santé mentale
Les réseaux sociaux ont aussi apporté avec eux leur lot de conséquences sur la santé mentale, en particulier celle des jeunes. Cyberharcèlement, dysmorphophobie, comportements addictifs ou autres troubles du comportement alimentaire peuvent souvent avoir de très graves conséquences. Plusieurs ressources sont disponibles en ligne en cas de souffrance liée par exemple à du cyberharcèlement, dont:
>> Le portail d'information "Jeunes et Médias", consacré à la promotion des compétences numériques, et sa page sur le cyberharcèlement.
>> La page d'information sur le cyberharcèlement de la Prévention suisse de la criminalité.
>> Un article de Minds: "Réseaux sociaux, comment tisser sa toile et préserver sa santé mentale?"