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Climatgate: le Giec à nouveau blanchi

Le grand patron du Giec, Rajendra K. Pachauri, devant le Parlement européen en décembre 2009.
Le grand patron du Giec, Rajendra K. Pachauri, devant le Parlement européen en décembre 2009.
Une enquête indépendante sur un scandale impliquant l'un des centres majeurs de recherche sur le climat a estimé mercredi que la "rigueur et l'honnêteté" des chercheurs, accusés de manipulation, ne faisaient aucun doute, mais relevé un manque de coopération.

Cette enquête portait sur l'affaire du "climategate",
lorsque des chercheurs du Centre de recherche sur le climat de l'Université d'East
Anglia (CRU) avaient été accusés de manipuler les données sur les températures
dans le monde pour étayer la thèse du réchauffement climatique.

Les données du CRU sont notamment utilisées
par le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), organisme
de l'Onu.

Ce scandale avait éclaté en novembre, quelques
jours avant le sommet de l'Onu sur le climat à Copenhague, avec la publication
sur internet de plus d'un millier de courriels et de documents de chercheurs
collaborant avec le CRU, victime d'un piratage informatique ou de fuites.

Des erreurs confirmées, mais involontaires

L'un des courriels de Phil Jones, directeur
démissionnaire du CRU, évoquait une "ruse" pour manipuler les relevés
de température afin de "dissimuler une baisse" de celle-ci.

L'enquête, menée par Sir Muir Russell et
financée par l'université d'East Anglia, a estimé qu'un graphique évoqué dans
cet email était "trompeur" car il n'exposait pas clairement les
actions des scientifiques.

Mais cette omission ne visait pas à
manipuler les données, selon le rapport pour lequel la procédure employée
aurait du être clairement précisée dans la légende accompagnant le graphique, utilisé
par l'Organisation météorologique mondiale en 1999.

afp/jeh

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Le culte du secret pointé du doigt

Une enquête parlementaire s'était rangée en mars du côté des scientifiques, estimant qu'ils avaient agi conformément aux pratiques habituelles en refusant de transmettre des données sur les températures dans le monde et qu'ils n'avaient pas cherché à tromper.

L'enquête de Sir Muir a blanchi les chercheurs du CRU de la totalité des accusations contre eux. En revanche, elle a noté leur "manque de coopération".

Dans un rapport publié lundi, l'Agence néerlandaise d'évaluation de l'environnement (PBL) a estimé que le Giec n'avait pas commis d'erreurs majeures dans son rapport de 2007, malgré plusieurs erreurs, dont une concernant les Pays-Bas.