Les fenêtres ont tremblé, la détonation a fait penser à une explosion. Mais il s'agissait d'un franchissement non contrôlé du mur du son, explique Laurent Savary, porte-parole des Forces aériennes qui confirme une information du Nouvelliste.
L'appareil effectuait un exercice de combat aérien. Dans ces situations, la vitesse de vol est proche de celle du son. Les pilotes sont concentrés sur leur exercice et des dépassements sont alors possibles, explique Laurent Savary.
Pas de montée d'adrénaline
Rien n'indique au pilote qu'il dépasse la vitesse du son. Physiquement il n'y a aucune différence. Le comportement de l'avion ne change pas même si certains types d'appareils ont une petite alarme qui s'enclenche à l'approche de la vitesse critique.
Pour Laurent Savary, la situation peut se comparer à celle d'un automobiliste sur l'autoroute qui maintient sa vitesse à 120 km/h. S'il effectue un dépassement en descente par exemple, il se concentre sur le véhicule à dépasser et moins sur sa vitesse, qui peut alors dépasser la limite.
Cas rares
Le son ne se propage par ailleurs pas à la même vitesse à toutes les altitudes. Et le bruit entendu au sol depuis un avion à 7000 mètres d'altitude peut encore être renforcé par un ricochet sur les nuages. Le temps était nuageux lundi matin en Valais.
Les cas de ce genre demeurent rares. Les vols supersoniques en Suisse se font de temps en temps, à plus de 10'000 mètres d'altitude, et sinon les pilotes s'entraînent à l'étranger, souvent au-dessus de la mer. Aucun dégât n'a été signalé.
Pour franchir le mur du son, il faut atteindre ou dépasser la vitesse du son, qui se monte à 1224 km/h (dans l'air à 15 °C). Ceci provoque une onde de choc sous forme de "bang" supersonique.
ats/bri