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Vaccins anti-H1N1: pas plus d'effets secondaires

Un nouveau vaccin permet de limiter le taux de contamination du sida.
Les vaccins contre la grippe H1N1 ne sont pas plus dangereux que ceux contre la grippe saisonnière.
Les effets secondaires des trois vaccins contre la grippe H1N1 lancés en 2009 sont comparables à ceux des vaccins contre la grippe saisonnière, selon le rapport final de Swissmedic. Les 18 décès enregistrés peuvent tous être associés à des maladies préexistantes. Un lien avec la vaccination est jugé "improbable".

Durant la campagne de vaccination contre la grippe pandémique, Swissmedic a mis en place le système de pharmacovigilance "PaniFlow" permettant aux médecins de signaler en temps réel les effets indésirables des trois vaccins mis sur le marché. Un total de 557 déclarations ont été faites, pour 1566 effets indésirables (2,8 par déclaration), sur 1,3 million de doses administrées.

Sur cette base, le Comité scientifique et clinique consultatif de Swissmedic a conclu à "l'absence de nouveau motif d'inquiétude" concernant ces vaccins. Les 18 décès, en particulier, ont pu être associés à une maladie sous-jacente préexistante. Le lien de cause à effet entre les décès et la vaccination a été jugé "improbable". Quelques cas, associés par exemple à la sclérose en plaques, ne sont toutefois pas encore clos et font l'objet d'une surveillance.

Effets indésirables normaux

Dans le détail, 469 déclarations concernaient le vaccin Pandemrix, premier à être disponible, 58 le Focetria et 30 le Celtura. Ces différences sont attribuées au calendrier de distribution et aux quantités livrées, notamment. Le taux moyen de notification d'effets indésirables était de 43 pour 100'000 doses.

Un total de 18 décès ont été signalés, dont 16 associés à l'utilisation du Pandermix, un à Celtura et le dernier à Focetria. Les patients en question étaient âgés de 53 à 88 ans; 16 d'entre eux étaient des hommes.

De plus amples informations ont été demandées au sujet de chacune de ces notifications, y compris la cause du décès et les rapports d'autopsie si disponibles. Tous les patients décédés souffraient d'affections sous-jacentes graves (cardiopathie, maladie pulmonaire ou cancer en phase avancée).

Le lien de cause à effet entre les décès et la vaccination a par conséquent été jugé "improbable". Selon les statistiques de mortalité, 167 personnes meurent en moyenne chaque jour à travers le pays.

Dix cas d'avortements spontanés ont été enregistrés. Pour six d'entre eux, un lien de cause à effet a été jugé "improbable", alors que pour les quatre autres, les données cliniques ne permettaient pas une évaluation.

Vingt-trois cas de neuropathie, 20 d'hypersensibilité, 20 d'arthrite inflammatoire, 13 de zona, 11 de douleurs musculaires sévères et 5 de convulsions ont notamment été notifiés.

Enfin, sept échecs vaccinaux ont été signalés, les patients ayant tout de même contracté la grippe H1N1. Certains d'entre eux souffraient de maladies immunodépressives, souligne Swissmedic, notant encore qu'aucun vaccin n'est efficace à 100%.

ats/dk

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Une nouvelle menace mondiale ?

Une bactérie résistante à presque tous les antibiotiques a été découverte dans des hôpitaux britanniques. Elle a été transportée d'Asie du Sud par des personnes y ayant voyagé pour du tourisme médical, a révélé une étude, faisant craindre une propagation mondiale.

L'entérobactérie, productrice d'une enzyme de type "New Delhi métallo-beta-lactamase" (NDM-1), a été identifiée pour la première fois en 2009 par Timothy Walsh (université de Cardiff, Royaume-Uni) chez un patient suédois qui avait été hospitalisé en Inde.

Mais, selon l'étude publiée mercredi dans la revue britannique "The Lancet Infectious Diseases", des chercheurs l'ont désormais isolée chez 37 patients au Royaume-Uni, dont certains avaient voyagé en Inde ou au Pakistan pour y subir une opération de chirurgie esthétique.

Le NDM-1 résiste à pratiquement tous les types d'antibiotiques, y compris les carbapénèmes, généralement réservés aux urgences et au traitement des infections multi-résistantes. Seuls deux antibiotiques sont efficaces.

"Il nous faut absolument un mécanisme de surveillance à l'échelle de la planète et de nouveaux antibiotiques originaux ciblant ce genre de bactéries", a indiqué Timothy Walsh dans une interview à la BBC.

Au total, 44 cas positifs au type NDM-1 ont été identifiés dans l'Etat du Tamil Nadu (sud de l'Inde), 26 dans l'Etat du Haryana (nord), ainsi que sur d'autres sites en Inde, au Bangladesh et au Pakistan.

Dans un éditorial du "Lancet", Johann Pitout (université de Calgary, Canada) indique que le type NDM-1 a déjà été isolé aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Australie et au Canada, chez des patients qui étaient allés se faire soigner en Inde. Le tourisme médical dans ce pays pourrait croître de 30% par an durant les cinq prochaines années, met-il en garde.